Plus de 27 ans après la disparition de l’ancien rédacteur en chef des nouvelles de Tahiti, farouche opposant à l’ancien président Gaston Flosse, la Justice se remobilise.
Elle doit déterminer si le dossier est complet ou s’il nécessite des actes complémentaires, comme de nouvelles auditions. La juge d’instruction en charge du dossier en a fait une priorité.
« Aujourd’hui, toutes les possibilités restent ouvertes puisque c’est une procédure sur laquelle il pourrait y avoir un non-lieu. C’est une procédure sur laquelle il pourrait y avoir des décisions de poursuite, des mises en cause. Il y a plusieurs pistes à l’étude, plusieurs possibilités. Ce qui est important, et je pense que c’est l’attente première de la famille, c’est qu’il y ait une décision », indique la procureure de la République, Solène Belaouar.
La famille de JPK avait poussé un cri d’alarme, en décembre dernier, face à l’inertie judiciaire.
« Des moyens supplémentaires ont été donnés à la juge d’instruction pour lui permettre de se consacrer beaucoup plus au dossier, ce qu’elle n’aurait pu faire sans assistance juridique, que ce soit prise de connaissances du dossier, la compréhension de tous les événements qui sont arrivés et la reprise des auditions qui devraient avoir lieu d’ici à la fin d’année. On peut espérer une clôture de l’instruction au début de l’année prochaine. Voilà, on en est là pour le moment. Donc effectivement, c’est une satisfaction », se félicite Philippe Couraud, l’un des frères du journaliste disparu.
Mais le temps joue contre la justice. En avril, Tino Mara, un ancien agent du Groupement d’Intervention de la Polynésie (GIP), mis en examen dans cette affaire, est décédé.
L’instruction pourrait donc se poursuivre avec de nouvelles auditions. Reste à savoir si elles incluront, comme le réclame la famille de JPK, l’ancien président Gaston Flosse, qui n’a encore jamais été entendu dans le dossier.