Le 23 août dernier, une employée de l’hôtel Intercontinental Moorea avait déposé plainte auprès de la gendarmerie pour harcèlement sexuel et viol. Elle a mis en cause quatre collègues employés en cuisine. La direction de l’hôtel avait immédiatement appliqué les mesures imposées par le droit du travail, à savoir la protection d’un salarié victime de harcèlement sexuel. Les quatre salariés ont fait l’objet d’une mise à pied conservatoire.
Dans la foulée, un préavis de grève avait été déposé avec comme premier point de revendication la réintégration des salariés. Une grève qui avait déclenché la colère des associations.
Mardi, les quatre hommes ont été convoqués à la gendarmerie de Faa’a pour être interrogés sous le régime de la garde à vue. Dans la soirée, la direction de l’Intercontinental a rendu sa décision : les 4 personnes ont été licenciées.
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Mercredi à 19 heures, ils sont sortis de garde à vue ans avoir été déférés devant le parquet. Selon leur avocat, Stanley Cross, on s’acheminerait vers un classement sans suite, c’est-à-dire que les 4 hommes pourraient avoir été victimes d’une dénonciation calomnieuse. Maître Cross voit des similitudes entre ce dossier et celui de l’Arafenua : en 2012, une douanière avait faussement accusé 4 de ses collègues de l’avoir violée durant une mission en mer.
Stanley Cross et le syndicat O oe to oe Rima vont demander la réintégration des 4 salariés licenciés.
La direction régionale du groupe Intercontinental a quant à elle tenu à préciser que le licenciement des 4 personnes mises en cause n’avait aucun lien avec la procédure judiciaire. Elle est purement administrative et répond aux exigences du code du travail. Selon elle, les faits de harcèlement sexuel dans l’entreprise sont avérés.