Le 28 juin, à la tombée de la nuit, le quadragénaire était parvenu à faire un trou dans le mur en placo-ciment d’une boutique Vodafone de Papeete. Un trou suffisamment grand pour qu’il s’introduise à l’intérieur et qu’il visite différents bureaux de l’enseigne.
Mais après avoir ouvert quelques tiroirs, il avait quitté les lieux sans rien emporter. C’est finalement grâce aux images des caméras de surveillance sur lesquelles apparaissait son visage qu’il avait pu être identifié et arrêté.
« Au 3e tiroir, j’ai pris conscience que c’était pas bien et je suis sorti », a-t-il expliqué à la barre.
Mais l’homme est déjà bien connu de la justice pour des vols. Son casier fait état de pas moins de 23 condamnations. Ce qui a fait tiquer le procureur. « Pourquoi ne commettrait-il pas de nouveaux faits », s’est interrogé le magistrat en demandant 10 mois de prison, dont une partie ferme avec mandat de dépôt à Tatutu.
« La sanction doit être à la hauteur de la gravité des faits », a plaidé dans la foulée l’avocat du prévenu. « Les dommages matériels sont minimes pour une société qui fait des milliards de chiffre d’affaires. (…) Et s’il n’y avait pas eu le coronavirus, il aurait pu continuer à percevoir le salaire de son CAE et vivre dignement, honnêtement. Il a perdu son emploi et son épouse ne touche plus que 25 000 Fcfp. Ce virus leur a fait perdre leur situation professionnelle », a ajouté le conseil en demandant au tribunal de faire preuve « d’humanité ».
L’homme a finalement écopé de 3 mois avec sursis, échappant ainsi à la prison. Il devra également indemniser la société pour les dommages matériels qui s’élèvent à quelque 24 000 Fcfp. Il a pu quitter libre le palais de justice.