Grève à l’Intercontinental Moorea : les 4 salariés mis en cause en garde à vue

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Ce mardi à 8 heures, les quatre employés de l’Intercontinental Moorea soupçonnés d’agression sexuelle envers une collègue ont été placés en garde à vue à la gendarmerie de Faa’a. Une garde à vue qui pourrait durer 48 heures. À l’issue, les quatre hommes pourraient être mis en examen ou sortir libres.

Publié le 24/09/2019 à 19:33 - Mise à jour le 25/09/2019 à 17:07

Ce mardi à 8 heures, les quatre employés de l’Intercontinental Moorea soupçonnés d’agression sexuelle envers une collègue ont été placés en garde à vue à la gendarmerie de Faa’a. Une garde à vue qui pourrait durer 48 heures. À l’issue, les quatre hommes pourraient être mis en examen ou sortir libres.

C’est une nouvelle étape qui est franchie dans ce dossier. Le 23 août dernier, une employée de l’hôtel Intercontinental Moorea avait déposé plainte auprès de la gendarmerie pour harcèlement sexuel et viol. Elle a mis en cause quatre collègues employés en cuisine. La direction de l’hôtel a immédiatement appliqué les mesures imposées par le droit du travail, à savoir la protection d’un salarié victime de harcèlement sexuel. Les quatre salariés ont fait l’objet d’une mise à pied conservatoire. Une mesure jugée hâtive par le syndicat O oe To Oe Rima : en effet, aucune enquête ne permettait à ce moment-là de déterminer si les quatre salariés avaient commis une faute. Un préavis de grève général a été déposé le 29 août avec pour premier point de revendication, la réintégration des quatre salariés sanctionnés.

« On n’a pas d’éléments pour dire que ces personnes ont fauté »

Atonia Teriinohorai, secrétaire général d’O oe To oe Rima

Ce mardi matin, les quatre hommes ont été convoqués à la gendarmerie de Faa’a pour être interrogés sous le régime de la garde à vue. Le secrétaire général d’O oe To oe Rima était présent, mais n’a pas pu voir les quatre hommes avant leur audition. Hasard du calendrier, c’est aujourd’hui que la direction de l’Intercontinental Moorea devait rendre sa décision sur le devenir des quatre salariés : les réintégrer ou les licencier ?

« Aujourd’hui, on n’a pas d’éléments pour dire que ces personnes-là ont fauté. Tu ne peux pas accuser des salariés si tu n’as pas de preuves concrètes », déclarait Atonia Teriinohorai, secrétaire général d’O oe To oe Rima.

Du côté de la direction régionale du groupe Intercontinental, la décision n’a pas encore été prise sur le devenir des quatre salariés mis en cause. Elle pourrait être prise demain, en fonction de la décision prise par la justice, de poursuivre ou non les mis en cause.

La grève pourrait se durcir

À ce jour, près de 90% des salariés de l’Intercontinental Moorea suivent le mouvement de grève. La majorité soutient les quatre salariés mis en cause. Le 17 septembre, le syndicat O Oe To oe Rima a accepté de retirer le premier point de revendication pour éviter de mettre la direction en irrégularité si les faits étaient avérés. Malgré cela, les négociations restent au point mort. La direction ne semble pas vouloir céder sur les autres points de revendication.

Pour Atonia Teriinohorai : « Les salariés sont déterminés. S’il faut aller jusqu’au bout, comme disait Bailey (Richard BAILEY PDG du groupe Intercontinental NDLR), s’il n’y a pas d’entente, il ferme l’hôtel. C’est pas notre but, à chaque fois, on nous prend en otage, on va fermer l’hôtel, on va fermer l’hôtel. Allez-y ! Fermez l’hôtel, mais il ne faut pas mettre ça sur notre dos ».

Mise à jour : Les 4 salariés de l’Intercontinental ont été licenciés mardi soir

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