Nous vous en parlions lundi : la veille, vers 14 heures, les sapeurs-pompiers de Mahina étaient intervenus à Mahina, pour porter des soins à un petit garçon de 3 ans. Après avoir constaté son décès, les gendarmes de la brigade de Arue sont arrivés sur les lieux du drame et ont constaté que l’enfant était mort à la suite de violences, a précisé le procureur de la République, dans un communiqué envoyé ce jour.
Le père de l’enfant, âgé de 41 ans, leur a déclaré avoir étranglé son fils. « Dans un état second, il a été placé en garde à vue et transporté immédiatement au CHPF pour y subir un examen médical » est-il précisé.
Une enquête a ensuite été ouverte par le parquet et diligentée par les gendarmes de la brigade de Arue et la brigade de recherches de Faa’a.
L’autopsie de l’enfant a confirmé qu’il était mort d’une asphyxie par strangulation manuelle. Les investigations menées ont établi que le père avait consommé bière et paka dans la matinée et qu' »après une sortie en famille en début d’après-midi, il avait mis fin aux jours de son fils au domicile familial profitant de l’absence de sa compagne, puis tentait de se suicider en ingurgitant un breuvage médicamenteux. La mère de l’enfant mort a relaté que son compagnon présentait des troubles comportementaux depuis quelques semaines et se montrait distant ».
Le père a reconnu avoir volontairement tué son fils « en raison de relations conflictuelles avec sa compagne et l’entourage familial de cette dernière. Envahi par l’idée de soustraire son fils à sa mère, il préméditait son acte depuis quelques semaines en ayant la volonté de se supprimer à l’issue ».
Après une garde à vue de 48 heures, le quadragrénaire a été déféré mardi 1er novembre au parquet, qui a saisi un juge d’instruction chargé de poursuivre l’enquête criminelle du chef d’assassinat. Des experts désignés par le juge mèneront prochainement une expertise psychologique et psychiatrique du père de l’enfant, « inséré socialement » et n’étant « pas connu pour des faits de violences ».
L’homme a été mis en examen par le le juge d’instruction, pour assassinat, et placé en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité et sera jugé par la cour d’assises.