Relaxé en première instance, Ariimatatini Vairaaroa avait dû de nouveau comparaitre au palais de justice après un appel du parquet général. Lors de l’audience, au mois d’avril, le représentant du ministère public avait requis 3 mois de prison avec sursis à l’encontre de l’homme, poursuivi pour usage de cannabis en récidive.
Ce jeudi, la cour d’appel a prononcé la culpabilité du père de famille, mais la juridiction a assorti sa décision d’une dispense de peine. L’affaire ne figurera pas non plus sur son casier judiciaire.
Un jugement accueilli de manière mitigée par son avocat, Me Thibaud Millet. « C’est dur d’entendre dire qu’un père de famille qui fait tout ce qu’il peut pour essayer de soigner son enfant, alors que notre société en est incapable, est coupable d’une infraction. Du point de vue symbolique, c’est quelque chose qui me pose un problème et qui me touche », a-t-il réagi.
Mais le conseil a néanmoins salué la décision de la cour d’appel de dispenser de peine son client.
« Cela veut quand même dire que la cour a été sensible à la situation de monsieur Vairaaroa et qu’elle a estimé, au regard du contexte, qu’on ne pouvait pas prononcer une peine pénale (…) C’est le côté de soulagement, mais cela n’enlève rien au fait que, sur le principe, cette poursuite était inacceptable, qu’on n’aurait jamais dû traîner ce père de famille devant les tribunaux. Notre société est en faute », a ajouté l’avocat.
Ariimatatini Vairaaroa s’est, lui, dit soulagé du jugement. « Tout ce stress, ce n’est pas évident », a-t-il soufflé au sortir de l’audience.
Son fils, âgé de 14 ans aujourd’hui, est atteint d’un lourd autisme et est aussi épileptique au point de faire « jusqu’à 30 crises par jour » et de rendre le quotidien de la famille invivable. Il lui administrait de l’huile de cannabis pour le soulager, méthode qui « fonctionnait », selon lui.