Jugé en état de récidive légale, la tête du réseau sort tout juste de prison lorsqu’il relance le trafic, encouragé par sa concubine. Pour ne pas se faire prendre de nouveau, il suit les conseils de son père. Méticuleux, il change régulièrement de carte Sim, ou de nom en fonction de ses interlocuteurs. Il n’a pas non plus de domicile fixe, et dépense près de 650 000 francs par mois pour des locations en Airbnb.
Dans cette affaire de famille, c’est madame qui se charge des réservations et de certaines livraisons. Homme de confiance, le père, lui, accepte d’héberger le cash chez lui à Moorea : conditionnés dans des sachets en plastique, 15 millions de francs sont déterrés par les enquêteurs. Mais monsieur conseille aussi son fils sur le choix des produits, et l’invite à se diversifier. Ice, cannabis, LSD ou cocaïne : les perquisitions font une moisson de sachets de toutes sortes.
Pas étonnant que le commerce de l’ice connaisse une explosion ces derniers mois, estime le procureur. Ce dernier a requis 6 ans pour le chef du réseau, 5 ans pour son père, et 3 ans pour sa concubine et la quatrième personne impliquée, qui tenait le rôle de courtier et démarchait les grossistes.
Des réquisitions que le tribunal correctionnel a suivi, sauf pour la tête, condamnée à 7 ans de prison ferme.