Les faits s’étaient déroulés à Pirae, le 30 septembre 2017. L’accusé, 23 ans à l’époque, s’en était pris à sa grand-mère car, la veille, elle avait nourri ses chiots avec des morceaux de pizza. Un geste semble-t-il anodin mais qui avait mis le jeune homme dans une colère noire.
Après les cris et les injures, il lui avait assené de violentes gifles, « entre 2 et 5 », selon ses dires et ceux de sa mère, présente au moment de l’altercation.
Présentant plusieurs hématomes, l’octogénaire avait été prise en charge par les secours le lendemain de l’agression pour être hospitalisée au CHPF de Taaone. Elle était décédée 8 mois plus tard.
Malgré ce laps de temps important, les experts ont conclu à un lien de causalité entre les coups reçus et sa mort, bien qu’aucune autopsie n’ait été pratiquée sur sa dépouille, comme l’a relevé l’avocate du mis en cause.
« On se retrouve avec ce qu’on appelle une autopsie sur dossier. C’est-à-dire que des experts prennent le dossier médical et font des suppositions », a regretté Me Hina Lavoye. Et l’avocate de poursuivre : « Il peut y avoir plusieurs causes à ce décès. On ne sait pas avec exactitude ».
Le procès devant la cour d’assises doit s’achever mercredi. L’accusé, qui comparaît libre, encourt 15 années de réclusion criminelle.