Affaire JPK : Stein et Tatarata restent mis en examen

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Les mises en examen pour meurtre de Miri Tatarata et de Francis Stein dans l’affaire JPK ont été maintenues par la chambre de l’instruction. Tous deux avaient réclamé l’annulation de cette mesure en juin dernier, mais leur demande a donc été rejetée.

Publié le 29/09/2020 à 15:15 - Mise à jour le 25/10/2022 à 15:42

Les mises en examen pour meurtre de Miri Tatarata et de Francis Stein dans l’affaire JPK ont été maintenues par la chambre de l’instruction. Tous deux avaient réclamé l’annulation de cette mesure en juin dernier, mais leur demande a donc été rejetée.

L’avocat de la famille de Jean-Pascal Couraud, ce journaliste mystérieusement disparu depuis bientôt 23 ans, se félicite de cette décision. Il espère qu’elle ouvrira la porte à un procès. « C’est une grande satisfaction. Cela prouve que la piste qui est suivie est très sérieuse, mais cette piste n’exclut pas autre chose. Ils font partie d’un rouage. Le tout, c’est maintenant de faire en sorte que le puzzle soit rassemblé » déclare Me James Lau. Quand au fait qu’il y ait un jour procès aux assises, pour l’avocat, il n’y a pas de doute : « à partir du moment où les mises en examens sont maintenues, je pense qu’on y va tout droit me semble-t-il, c’est la logique des choses ».

(Archives Tahiti Nui Télévision)

En 1987, Jean-Pascal Couraud devient rédacteur en chef des Nouvelles. Il s’attache à dénoncer les dérives du pouvoir en place dans le Pays dirigé à l’époque par Gaston Flosse. Il signe ses papiers de ses initiales JPK. L’année suivante, JPK fait paraître un numéro spécial des Nouvelles consacré à Gaston Flosse. Le journal est saisi sur décision de justice quelques heures après sa parution. Jean-Pascal Couraud est licencié.

En 1991, alors que Gaston Flosse revient au pouvoir après 3 ans d’absence, JPK est alors chargé de communication auprès de Boris Leontieff, homme politique d’opposition.

En 1997, alors que le journaliste a repris ses investigations, il disparait dans la nuit du 15 au 16 décembre. La première hypothèse est celle du suicide. Une hypothèse abandonnée en 2004. Une enquête est alors ouverte sur les causes de la disparition du journaliste.

En 2013, trois anciens du GIP dont l’ancien patron du groupement, Leonard Puputauki, sont mis en examen pour meurtre, enlèvement et séquestration. Cette mise en examen pour meurtre est annulée l’année suivante. Les 3 anciens GIP le demeurent tout de même pour enlèvement et séquestration, suivi de la mort de la victime, en bande organisée.

En juin 2019, Miri Tatarata, ex-compagne de Jean-Pascal Couraud (JPK), et Francis Stein, ancien ami du journaliste, sont mis en examen pour « meurtre ». En juin 2020, ils demandent l’annulation de cette mesure. Une demande qui a donc été refusée.

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