L’enfant a été détruit psychologiquement. Son agresseur, un homme de 34 ans qui est également son oncle, vivait avec son compagnon dans une cabane à proximité de l’habitation de l’enfant. Il l’attirait dans sa cabane pour lui montrer des images pornographiques puis il se déshabillait avant de caresser tout le corps de l’enfant.
Il pratiquait des fellations sur l’enfant et lui faisait fumer du cannabis. Face aux enquêteurs, l’homme a affirmé que c’est le petit garçon qui insistait pour se livrer à ces actes immoraux. L’avocat du prévenu parle d’une altération de sa perception et a demandé qu’il soit placé en asile psychiatrique et non en prison.
Pour le procureur de la République, il aurait au contraire toute sa tête. Il a rappelé qu’il a été capable d’écrire au juge d’instruction en charge de l’affaire pour dire qu’il était de lignée royale et qu’il ne pouvait pas être jugé par des lois françaises. La cour l’a condamné à la peine maximale prévue par la loi soit 5 ans de prison.
« Bien entendu à côté, il y a la nécessité d’un accompagnement éducatif, d’un accompagnement psychologique, mais cette étape est fondamentale dans la reconstruction. Et bien entendue, la décision qui a été prononcée sur l’action publique qui est conforme à tout ce qu’on a pu indiquer dans le dossier, tout ce que l’enfant a subi, du fait de l’agression sexuelle, du fait qu’il a été contraint de fumer du paka. Il est entré dans un monde qu’il ne connaissait pas avant, à savoir la sexualité et la drogue », a expliqué l’avocate de la victime Me Isabelle Nougaro.
L’homme devra également être suivi par un psychiatre. Il devra payer 1 million de Fcfp de dommage et intérêt au jeune garçon. S’il ne respecte pas ces obligations, il devra effectuer une peine supplémentaire de 2 ans de prison.