L’un des militaires avait reçu un coup de poing à la mâchoire avant d’être projeté au sol. Il avait ensuite reçu de multiples coups. Ses collègues avaient quant à eux été la cible de jets de pierres. Deux de leurs véhicules ont été endommagés.
« Pendant ces deux semaines en prison, j’ai beaucoup réfléchi », a déclaré l’un des prévenus, « j’ai compris que mon geste était injuste et honteux. Je présente mes excuses aux gendarmes ».
Les militaires, eux, ont expliqué qu’ils s’étaient retrouvés pris au piège face à une foule en colère alors qu’ils étaient venus sur place pour rechercher un mineure en fugue.
« Si l’on n’avait pas pu partir, ça se serait très mal fini. On aurait peut être dû utiliser d’autres moyens que le gaz lacrymogène », a témoigné un sous-officier. « Je suis incapable de savoir combien de coups j’ai reçus », a ajouté un autre.
« L’uniforme doit forcer le respect. Cet uniforme on n’y touche pas », a lancé l’avocate des victimes en s’adressant aux prévenus mais aussi à leurs proches venus en nombre à l’audience.
Les défenseurs des cinq jeunes ont pour leur part regretté que seuls leurs clients soient présents sur le banc des prévenus. D’autres protagonistes s’en sont en effet pris aux forces de l’ordre ce soir-là mais ils n’ont pu être identifiés.