Vidéo – Pêcheur percuté à Bora Bora : le pilote relaxé

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Publié le 11/12/2017 à 16:10 - Mise à jour le 21/06/2019 à 12:18

L’accident s’est déroulé le 24 mai 2014. Sur l’île de Bora Bora, Jean-François, prestataire touristique, dépose des clients à leur hôtel avec sa pirogue double. L’embarcation mesure 11 mètres de long et peut accueillir 60 personnes. Elle est propulsée par deux moteurs très puissants.

Une fois les touristes à quai, le capitaine du bateau reprend son trajet dans le chenal pour rentrer chez lui. Mais quelques minutes plus tard, il entend un grand bruit. Inquiet, il cherche ce qu’il a pu taper et voit deux hommes dans l’eau. L’un d’entre eux est blessé : sa tête a cogné la coque du bateau et les hélices l’ont gravement blessé.

Maitre Eftimie-Spitz, l’avocate de la victime explique :

« Il a 70 % d’incapacité physique. Cela fait deux ans qu’il est sorti du centre Te tiare pour rejoindre sa maison.  Il est paraplégique, cela implique un tas de difficultés dans beaucoup de fonctionnalités du corps donc au quotidien, c’est très pénible. »

Le tribunal correctionnel devait se prononcer ce mardi sur la responsabilité du capitaine du bateau dans cet accident.
Le prévenu et son avocat maintiennent que les deux pêcheurs n’étaient pas visibles ce soir-là. Selon la défense, ils n’avaient ni balise, ni lumière.

L’avocat du capitaine, Maitre Grattirola, estime que son client n’a commis aucune faute :

« Rien ne peut être reproché au capitaine du bateau. Malheureusement, il se trouvait dans l’eau le jour où des personnes inconscientes du risque se sont mises à nager ou pêcher là où il ne faut pas, de nuit, sans signalisation de surface, sans montrer qu’ils étaient présents. »

De son côté, l’avocate de la plaignant assure que son client avait toute la sécurité nécessaire.

« Mon client avait des projecteurs d’une puissance de 100 watts, cela a été vérifié par la brigade nautique qui a dit qu’on devait les voir au moins à 200 mètres, le tout c’est de regarder. » 

 

Le procureur a requis un an de prison avec sursis avec obligation d’indemniser la victime. La cour n’a pas eu la même analyse et a prononcé la relaxe. L’avocate de la victime envisage de faire appel.

Rédaction web avec Sam Teinaore

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