Premier « couac », ce n’est qu’à 21h35 que les passagers ont pu embarquer . « Au moment de décoller, les moteurs de l’avion se sont coupés, puis ont redémarré puis se sont de nouveau éteint. Et là on nous dit que l’avion a une panne et qu’il fallait en redescendre pour monter dans un autre avion. »
De retour dans la salle de transit, silence radio de la part de la compagnie. « Plus personne ne s’est occupé de nous. IL n’y avait plus personne dans l’aéroport. On était 70 à être bloqués dans la salle de transit , sans eau et sans aucune assistance. »
Au bout d’un moment, le ton est monté. Parmi les passagers, des enfants, des handicapés et des personnes âgées laissés à l’abandon sans de quoi se sustenter ni même boire. « On a demandé à être pris en charge, mais rien. Du coup certaines personnes se sont énervés et il y a eu des débordements ».
Coup de pieds dans les portes, cris, hurlements. toujours pas de réaction de la part de la compagnie. Enfin si… Les forces de l’ordre ont été appelés et quatre d’entre eux ont été détachés pour surveiller les perturbateurs. « Les gens étaient à bout, ils en avaient marre d’être enfermés dans la salle. »
« Ce n’est qu’à deux heures du matin que l’on a été hébergé à l’hôtel. » Et pour cause, il a fallu que le personnel d’Air Tahiti remplisse 210 bordereaux à la main . Trois par personne. Deux pour le taxi , aller et retour et un pour l’hébergement à l’hôtel. « Cela a pris un temps monstre. Une nuit terrible. »
A l’heure où nous mettons en ligne, les passagers en souffrance sont dans la salle d’embarquement et attendent le départ. Air Tahiti pour l’heure ne s’est toujours pas exprimée sur cet incident. Mais le mal est fait, « On est content que la concurrence arrive bientôt (NDLR Island AirLine) et on espère qu’elle va montrer que l’on peut faire beaucoup mieux que cette compagnie que l’on paie très cher et qui finalement se fout du monde. »