L’espèce à laquelle elle appartient ? On n’en sait rien. « On est en train de se rapprocher des centres de réhabilitations d’otaries pour qu’ils nous précisent son espèce. Il n’y a pas beaucoup de possibilités. Soit elle nous vient des Galápagos, d’Amérique du Sud, ou de Nouvelle-Zélande » selon le vétérinaire, « ce sont les trois familles qui pourraient se rapprocher de Raivavae ».
Concernant son état de santé, Olivier Betremieux précise. « On est entrain de faire des examens. On a une partie des résultats qui montre que c’est un animal qui est déshydraté, mal nourri. On doit faire d’autres examens. Pour l’instant il ne veut pas se nourrir. On est obliger de le forcer à manger. Le but du jeu étant de s’assurer que l’otarie va bien, qu’elle reprenne du poids, qu’elle soit en bonne santé et après on décidera de ce qu’on va faire ».
Sur l’avenir de l’animal, le vétérinaire se montre prudent. « Il n’y a pas beaucoup de possibilité. C’est soit une remise en liberté si elle est vraiment autonome et en bonne santé, soit on la redirigera vers un centre de réhabilitation adapté à l’étranger où ils ont l’habitude d’avoir des otaries comme ça. Sûrement en Nouvelle-Zélande ».
A la clinique vétérinaire où elle est actuellement en observation, l’otarie est nourrie avec du lait gras. « A défaut de nourriture adapté, on la nourrit avec du lait le plus gras possible, parce que le lait des mammifères marins c’est entre 30 et 40% de matière grasse. Le fait qu’elle n’ait pas mangé de poisson n’est pas étonnant. ils mangent très rarement des proies mortes. En général, ils commencent à chasser avec la maman quand ils sont jeunes et peuvent téter jusqu’à 1 an voire 1 an et demi selon les espèces. Son âge on ne l’a pas encore bien estimé. il faut regarder ses dents et elle ne se laisse pas faire ». Le vétérinaire prévoit donc de la mettre sous tranquillisants pour lui faire des examens un peu plus poussés.