Le 19 octobre de cette même année, le nourrisson est sujet à des apnées du prématuré. Après une légère amélioration, son état se dégrade brusquement avec l’apparition d’un pneumopéritoine résultant d’une perforation digestive.
L’équipe médicale réalise une intervention en urgence sur le nouveau-né. En vain. Le 22 octobre, le décès du bébé est prononcé.
Les parents ont demandé une expertise du corps. Le médecin a conclu qu’une infection nosocomiale était la cause du décès.
Le couple endeuillé a estimé que le CHPF en était responsable.
Au titre de leurs préjudices et de celui de leur fils, ils ont demandé des indemnités de 20 000 (plus de deux millions de francs) et de 30 000 euros (plus de trois millions de francs).
De son côté, la CPS a réclamé plus de 3 millions de francs au centre hospitalier au titre de ses débours.
Dans une décision rendue ce mardi, le tribunal administratif a conclu que le CHPF était responsable de la mort du nourrisson.
« Il résulte de l’instruction que le choc toxi-infectieux à l’origine de l’insuffisance rénale sévère et de la détérioration de l’état neurologique ayant conduit au décès avait pour origine un bacille pyocyanique, bactérie acquise par ingestion dans les voies digestives de l’enfant à partir de l’environnement hospitalier. »
La juridiction administrative a condamné le CHPF a versé une indemnité de 800 000 francs pour les préjudices de leur fils. En outre, le Taaone devra verser la somme d’un peu plus de 1,7 millions de francs à chacun d’entre eux, soit plus de trois millions au total. Le tribunal administratif a jugé que le CHPF ne devait que 40 000 francs à la CPS.