Un faux roi réussit à arnaquer près de 400 Polynésiens !

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Publié le 23/04/2014 à 16:59 - Mise à jour le 29/06/2019 à 22:47

La Polynésie française semble inspirer beaucoup de rois et présidents fantoches ! Il en est un nouveau qui a réussi à faire des centaines de victimes en deux ans. Pour la justice, ses traces remonte à novembre 2012. Le juge d’application des peines du tribunal de Papeete, reçoit un courrier injurieux et outrageant, émanant d’un groupe d’individus qui prétend constituer la « Cour royale rétablie et signé par le pseudo président. Pure provocation ! Car évidemment, le magistrat dépose plainte.

Les enquêteurs le repèrent. Il refait surface en octobre 2013. Cette « cour royale rétablie » organise des campagnes auprès de la population sur un projet d’aide humanitaire… fictif bien sûr. Les gendarmes gardaient depuis, un œil sur les activités de ce royaume imaginaire mais aux arnaques bien réelles.
C’est hier mercredi 23 avril que la brigade des recherches de Papeete, dans le cadre de la première affaire, interpelle et place en garde à vue le pseudo-président, qui se dit grand chancelier de cette cour fantoche. L’enquête permet de démontrer que pour faire partie de la cour royale rétablie, il demande à ses « futurs sujets » une cotisation de 6 000 Fcfp (50,28 €) afin d’obtenir une carte d’identité de son organisation et l’aide juridique pour les problèmes de terre. Il escroque ainsi plus de 395 personnes. En créant cette « cour royale rétablie », il organise un État fantôme en désignant des ministres et en créant une banque.

Au cours de la perquisition effectuée au domicile du pseudo-chancelier, les enquêteurs découvrent des tracts appelant à manifester ce samedi 26 avril 2014, dans les rue de Papeete. L’objet de cette manifestation est « une réelle justice digne de la République française ».
Aujourd’hui jeudi 24 avril, le mis en cause est jugé en comparution immédiate. La liste est longue : il est accusé d’outrage à magistrat, escroquerie, usurpation de titre, usage de document créant une méprise avec un acte judiciaire ou un document administratif… Afin de préparer sa défense il demande un report. Il est placé sous contrôle judiciaire jusqu’au 27 mai 2014, date de la prochaine audience.

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