Un an de prison requis contre Emile Vernaudon

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Publié le 26/07/2017 à 14:01 - Mise à jour le 21/06/2019 à 12:19

Émile Vernaudon comparaissait ce jeudi matin devant la cour d’appel de Papeete. La justice l’accuse d’avoir contourné les règles d’octroi des marchés publics concernant la gestion des déchets verts de Mahina.

En 2008, l’ancien tavana attribue un marché d’environ 15 millions de francs à la société d’Edwin Taraiharoa, présenté par l’accusation comme un proche d’Émile Vernaudon. Mais l’entreprise en question ne disposait d’aucune autorisation administrative pour ce type d’activité. Il est aussi accusé d’avoir étalonné deux autres prestations afin d’éviter de dépasser le seuil financier obligeant la commune à lancer un appel à concurrence.

Ce matin, l’avocat invoque « la bonne foi » d’Emile Vernaudon. « J’ai plaidé la relaxe sur la bonne foi de mon client et de l’entrepreneur qui était mis en cause avec lui pour recel à l’époque (…) personne n’avait l’intention de commettre un délit. Il s’agissait seulement de traiter en urgence une problématique de déchets verts qui posaient des problèmes immédiats en matière d’hygiène et sanitaire. », exprime Sylvain Fromaigeat.

L’ancien tavana se défend. Il dit avoir agi dans l’urgence pour le bien de ses administrés. « Tout a été fait en bonne et due forme. Je ne comprends plus rien ! On en veut à Émile Vernaudon. Ce n’est pas possible autrement. Je suis un bouc émissaire. Émile c’est un bouc émissaire ! », affirme-t-il. Il n’empêche que le représentant du parquet général n’a pas été convaincu par ses explications.

Le magistrat a requis la confirmation de la condamnation de première instance à son encontre et à l’entreprise mise en cause : un de prison ferme et un million de franc d’amende. Le jugement sera rendu le 5 octobre. 
 

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