Un an de prison ferme pour l’agression d’un employé du « Seven Seas »

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Publié le 26/08/2018 à 14:26 - Mise à jour le 13/06/2019 à 13:20

Dans la nuit de samedi à dimanche, c’est une violente agression qui s’est déroulée dans le quartier de la cathédrale à Papeete. Un Australien, qui travaille sur le paquebot de croisière « Seven Seas », s’est endormi sur les marches d’un escalier après une soirée bien arrosée. Deux individus, âgés de trente ans, tentent de lui faire les poches quand l’homme se réveille. Sans autre formalités, les deux délinquants rouent de coup (de poing et de pied) la victime qui perd connaissance.

Quand il se réveille, en train de se faire soigner par les pompiers, il se retrouve avec un nez fracturé et une plaie ouverte sur le visage qui lui vaudront une incapacité temporaire de travail de 5 jours ? Surtout, ses deux agresseurs lui ont volé son smartphone et  son portefeuille contenant 20 900 Fcfp, 50 dollars, ses cartes de crédit et ses papiers.

Interpellé par les mutoi grâce à des témoins de la scène, les deux hommes sont placés en garde à vue à la Direction de la sûreté publique. Après avoir nié les faits, ils finissent par tout avouer. L’argent et le téléphone sont restitués, le reste a été jeté. Avant les faits les deux hommes expliquent avoir bu 24 bouteilles de bières aromatisées et une de vodka.

Présenté ce lundi après-midi devant le tribunal en comparution immédiate, les deux auteurs sont des habitués de la justice. Dix-huit condamnations pour l’un, quinze pour l’autre. Pratiquement à chaque fois pour des faits similaires de vol avec violence. Les deux ont déjà fait plusieurs séjours en prison. Pourtant ces deux pères de famille ont un travail, l’un en CAE et l’autre en CDI.  A la barre les deux regrettent leurs acte et invoquent l’alcool comme déclencheur. 

Leur avocate demandera de l’indulgence au tribunal car, selon elle, ces deux délinquants en récidive légale ont besoin d’un accompagnement et d’un encadrement pour éviter les dérapages. Pour la procureure, qui dénonce cette « violence de rue de fin de semaine qui augmente (…) il n’est plus l’heure de réfléchir ». Elle demande deux ans de prison pour les deux individus, dont un an avec sursis et trois ans de  mise à l’épreuve avec obligation de soin, de formation et de travail. Elle réclame en outre l’indemnisation de la victime à hauteur de 50 000 Fcfp pour le préjudice matériel et 150 000 Fcfp pour le préjudice moral. Des réquisitions suivies à la lettre par les juges avec un mandat de dépôt pour les deux hommes qui dorment donc ce soir à Nuutania.
 

Bertrand Parent

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