Tribunal : la bande des douze avait commis 21 cambriolages

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Publié le 28/08/2017 à 14:38 - Mise à jour le 21/06/2019 à 12:19

Entre mai et octobre 2013, les gendarmes avaient constaté une hausse anormalement importante des cambriolages sur Tahiti.

Des stations-services, des églises mais aussi des cabinets médicaux et des établissements scolaires avaient eu la visite de voleurs qui n’hésitaient pas à dégrader l’intérieur des lieux.

Puis une bande s’en est pris à deux femmes, à leur domicile, alors qu’elles dormaient. En pleine nuit et le visage dissimulé (l’un portait un masque du film Scream), ils avaient pénétré dans leur habitation et n’avaient pas hésité à leur porter des coups.

L’enquête des gendarmes avaient pris une autre tournure après cette agression et permis de remonter aux auteurs des faits.

Toute cette équipe à tiroirs était alors tombée. Au total, elle avait commis 21 cambriolages pour un bénéfice estimé de quelque 2 millions de francs.

A la barre, ce mardi, les mis en cause présents (la moitié d’entre-eux ne s’était pas déplacée), ont reconnu leur participation aux larcins.

L’un des meneurs de l’équipe a assuré avoir aujourd’hui changé. « Depuis deux ans je ne fais plus de bêtise. J’ai tout arrêté. J’ai compris la leçon », a-t-il juré, ajoutant vouloir se lancer dans une activité de garagiste.

Mais comme la plupart des prévenus dans le dossier, son casier judiciaire, chargé, ne plaide pas en sa faveur.

« sanctuaires « 

Les avocats des victimes, telle la commune de Punaauia dont une école a été vandalisée, ont, eux, fait part de leur exaspération.

« Ils ont défoncé des portes, saccagé des salles, le bureau du directeur et le secrétariat et ont dérobé des sommes d’argent. C’est un peu alarmant, les écoles sont censées être des sanctuaires », s’est désolé Me Mikael Fidèle, l’avocat de la commune, qui chiffre les travaux de réparation à environ 300 000 francs.

Le tribunal a finalement condamné onze des douze prévenus. Des peines diverses ont été prononcées en fonction de l’implication des mis en cause dans les larcins et de leur passé judiciaire.

Deux des principaux auteurs ont été condamnés à 18 mois de prison ferme. Ces derniers ne s’étant pas présentés à l’audience, un mandat d’arrêt a été émis à leur encontre. Les autres écopent de peines allant de 6 mois avec sursis à une année ferme.

Tous devront enfin indemniser leurs victimes.
 

J-B. C.

 

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