Travaux préparatoires au Mahana Beach : la Polynésie condamnée

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Publié le 13/11/2017 à 12:07 - Mise à jour le 21/06/2019 à 12:18

Le tribunal administratif a condamné ce mardi la Polynésie française à faire dresser un procès-verbal d’infraction et à le transmettre à la justice dans un délai d’un mois.

A l’origine de ce conflit entre l’hôtel de luxe de la côte Ouest et le Pays, les travaux engagés en 2013 par le gouvernement Flosse sur le site de ce qui devait devenir à l’époque le Mahana Beach. Sur cette zone d’aménagement prioritaire appartenant au Pays  – notamment constituée des 24 hectares de l’ancien Sofitel Maeva Beach – le Pays confie alors à TNAD le soin de commencer les travaux. Des dépôts de terre et de matériaux sont réalisés alors même qu’aucune autorisation (ni permis de construire, ni permis de terrassement) n’est délivrée conformément au code de l’environnement.

Les monticules de terre et de matériaux obstruent la vue depuis l’hôtel de luxe, voisin immédiat du site. Sans compter les risques de pollution du lagon et de la rivière à proximité. Le 3 octobre 2016, la société Beachcomber, propriétaire de l’hôtel, demande au Pays de faire dresser un procès-verbal d’infraction et de faire évacuer les matériaux illégalement entreposés. Mais le gouvernement fait la sourde oreille. Une absence de réponse qualifiée de « refus implicite » par le tribunal administratif qui condamne donc le Pays à dresser le PV d’infraction « dans un délai d’un mois ». Quant au nettoyage des lieux, il appartiendra au juge pénal de l’ordonner quand il sera saisi du PV.
 

Bertrand Parent
 

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