Sur la RDO, elle reçoit un projectile en plein visage

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Publié le 18/11/2015 à 15:45 - Mise à jour le 27/06/2019 à 10:53

Hello sommes nous en sécurité dans île paradisiaque ??,Je viens de gouter également à la violence gratuite hier soir…

Posté par Tu Amaru sur mercredi 18 novembre 2015

Hier mercredi, Turouru Amaru a partagé une photo accompagnée d’un long message. Le « post » a fait le tour de la toile : il a été partagé plus de 1400 fois. Turouru raconte que mardi soir, alors qu’elle roulait sur la RDO, elle a reçu un projectile en plein visage. Elle passait alors à proximité de la passerelle du collège Henri Hiro. Tahiti Nui Télévision est allé à sa rencontre. « On est allé tout de suite avec les pompiers à l’hôpital », raconte Turouru. « J’ai vu avec la gendarmerie de Faa’a qui m’a dit qu’il fallait porter plainte. » Turouru a eu 5 jours d’ITT. « C’est comme si j’avais reçu un coup de massue sur le visage », raconte-t-elle. C’est violent. 

Dans son message sur la toile, persuadée que le projectile a été lancé par un jeune, elle appelle le maire de Faa’a à « s’occuper de sa population » et de la violence. « Je suis en colère par rapport à cette population qui ne sait pas quoi faire. Je n’arrive pas à comprendre que l’on puisse faire des choses comme ça. (…) Là c’est moi qui ai ramassé, mais il y a quelques années quand mon fils avait 14 ans, il s’est fait rosser à Papara », explique-t-elle au micro de Tahiti Nui Télévision. 
Robert Maker, premier adjoint au maire explique que la RDO est une route territoriale et que la compétence à cet endroit revient donc au Pays. Pour autant la commune est « consciente des difficultés que rencontrent les gens. » Robert Maker rappelle que c’est aux parents d’apprendre aux jeunes « ce qu’est le respect d’autrui, le respect de soi-même, de manière à ce que nous vivions dans un havre de paix. »

Les « lancers » de projectiles divers depuis la passerelle du collège Henri Hiro sont courants à en croire les autorités et même certains jeunes de la commune. « La police nous a dit que ce n’était pas la première fois », rapporte Turouru.
« Y’en a qui te jettent des oeufs quand tu passes en voiture », raconte un adolescent. « Quand on se rejoint en bord de route, c’est qu’on n’a pas cours », témoigne-t-il au micro de Tahiti Nui Télévision. Pour s’occuper, « il y a des jeunes qui boivent, qui fument… D’autres qui vont se balader. (…) Faa’a c’est vraiment une banlieue, ça craint » estime-t-il. 

La fille de Turouru, âgée de 14 ans aurait pu se trouver dans le véhicule ce soir-là. « Ça aurait pu être elle. Ça aurait été dramatique », lance Turouru. Son mari est excédé : « je suis désolé pour ces jeunes (…) Il faut les aider. Dans quel sens je ne sais pas parce qu’il y a tout ce qu’il faut : il y a le sport, il y a les jardins, il y a un skate park, des salles de sport… »

Rédaction Web (Interviews : Maite Mai / Brandy Tevero)

Turouru et son mari

Robert Maker, premier adjoint au maire de Faa’a

Un jeune de la commune

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