Saisie « extrêmement importante » de plus de 680 kg de cocaïne sur un navire panaméen

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Publié le 14/02/2016 à 15:21 - Mise à jour le 27/06/2019 à 10:53

La frégate Prairial est partie en mer mardi dernier pour une mission spéciale. Samedi, des actions ont été lancées : les hélicoptères et embarcations rapides du Prairial ont été déployés. L’équipage visé a été surpris au petit matin. Les autorités ont attendu une autorisation du Panama pour fouiller le navire et son équipage. « On se met dans les meilleures conditions possibles pour les surprendre. C’est un peu comme chez vous, au petit matin c’est le bon moment. Vous allez très vite. Une embarcation telle que celle du Prairial va à  30-35 noeuds et donc les distances sont couvertes. À partir du moment où vous êtes susceptibles d’être vus et où vous êtes directement au contact, il se passe quelques minutes. Et ce n’est pas suffisant généralement pour avoir le temps de réagir et d’une opposition. Ensuite, les trafiquants n’ont généralement pas de grosse opposition à faire parce que les peines encourues seront beaucoup plus importantes si par exemple ils étaient armés et commençaient à engager un combat avec nous », explique le Contre-amiral Bernard-Antoine Morio de l’Isle, commandant supérieur des forces armées en Polynésie française.
 
Les autorités n’ont pas ciblé le navire par hasard. Le fait que le voilier ne se signale pas et qu’il ne fasse pas escale en Polynésie les a alertés. 
680 kg de cocaïne ont été trouvés à bord. « A ma connaissance, c’est la première fois qu’une telle quantité de drogue, de cocaïne en l’occurrence, est saisie. Un peu plus de 680 kg à bord d’un navire de plaisance. Une prise très importante qui représente une valeur marchande sur le marché clandestin de la drogue, extrêmement importante », a déclaré le procureur José Thorel aux médias ce lundi. Le cours du gramme est de 30 000 Fcfp…

La route empruntée par les trafiquants était connue. « C’est une route géographiquement logique entre des pays producteurs d’Amérique centrale ou d’Amérique du Sud, et des pays consommateurs tels que l’Australie ou la Nouvelle-Zélande », a expliqué José Thorel. 

Le voilier transportant la drogue et le Prairial se rendent en ce moment à Mangareva. Des militaires de la section de recherche sont partis pour enquêter.
La convention de Vienne de 1988 contre le trafic illicite de stupéfiants a été utilisée pour demander au Panama, pays où le navire est enregistré, de donner son accord pour que les trois personnes interpellées puissent être jugées en Polynésie.
Le Haut-commissaire a demandé l’autorisation de lancer des poursuites pour trafic. 
Le voilier panaméen accostera une fois que le Pamana aura donné son accord pour abandonner les poursuites à la France.

 

Rédaction Web (Interviews : Laure Philiber)

José Thorel, procureur de la République

Contre-amiral Bernard-Antoine Morio de l’Isle, commandant supérieur des forces armées en Polynésie française

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