Saisie de plus de 200 kilos de cocaïne: le Cayenna 3 était victime d’une avarie

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Publié le 02/04/2017 à 10:02 - Mise à jour le 21/06/2019 à 12:21

A priori, le voilier ne faisait pas l’objet d’une surveillance particulière. C’est suite à une avarie électrique rendant la navigation délicate, que le voilier s’est drossé sur le récif de Faaite. Les deux occupants ont tenté de mettre le feu à leur embarcation pour détruire leur cargaison. Mais, alors qu’ils étaient rapatriés sur Tahiti à bord de la goelette Cobia 3, des habitants de Faaite ont retrouvé parmi les débris calcinés du bateau, des ballots de cocaîne. A leur arrivée à Papeete, les deux hommes ont été interpellés.

Agés de 47 et 44 ans, ils se trouvent aujourd’hui placés en garde à vue dans les locaux de la section de recherches de la gendarmerie.

Le voilier, en mauvais état, avait pris la mer depuis le Panama et, selon les déclarations de son équipage, devait se rendre en Nouvelle-Calédonie pour y être réparé. Affirmation dont doutent cependant  les enquêteurs.  Si le voilier a été détruit par l’incendie, environ 230 kilos de cocaïne ont tout de même pu être récupérés dans ses entrailles par les gendarmes.

La garde à vue des deux hommes peut être d’une durée de 96 heures, comme prévu en matière de stupéfiants.  A l’issue de celle-ci, ils pourraient être transférés en métropole si l’enquête était confiée à une juridiction interrégionale spécialisée comme ce fut le cas en janvier dernier pour quatre trafiquants présumés arrêtés après les saisie de plus d’1,4 tonne de cocaïne sur deux voiliers. Pour l’instant la décision n’a pas été encore prise.

A l’époque, de cette saisie record, le procureur de la République indiquait que la « Polynésie est désormais identifiée comme une route maritime de transit pour les trafiquants de stupéfiants qui, manifestement, destinent leurs cargaisons » à la Nouvelle-Zélande et l’Australie.

les enquêteurs devraient procéder a des vérifications afin de déterminer si un lien existe entres ces trois affaires. Dans chacune d’elles, des ressortissants espagnols étant impliqués.

J-B. C. 

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