Hervé Leroy s’est félicité d’une « prise sans précédent dans le Pacifique Sud » tout en ajoutant que la Polynésie était « désormais identifiée comme une route maritime de transit pour les trafiquants de stupéfiants qui, manifestement, destinent leur cargaison » à la Nouvelle-Zélande et l’Australie.
Sur le premier voilier intercepté jeudi au large des Marquises par le Prairial, 626 kilos de drogue ont été découverts. Deux ressortissants espagnols étaient à bord. Ils ont été présentés mercredi au juge des libertés et de la détention au tribunal de Papeete, qui a décidé de les écrouer.
Lundi, ce sont les douaniers qui se sont invités à bord d’un catamaran au mouillage à la marina d’Arue. A bord de celui-ci, baptisé « Mojito », ils ont mis au jour 809 kilos de cocaïne. Un Français et un Panaméen ont été arrêtés.
Ils sont actuellement en garde à vue à la section des recherches de la gendarmerie. Le premier, âgé d’une cinquantaine d’années, a déclaré avoir tenté « un coup » qui a échoué grâce à l’intervention des agents des douanes.
Selon nos informations, ces deux saisies pourraient également être liées à une troisième effectuée en février 2016 au large de l’archipel des Gambier : 680 kilos de cocaïne avaient été découverts, déjà par les hommes du Prairial, à bord d’un voilier battant pavillon panaméen.
Les quatre mis en cause devraient être transférés dans les jours à venir en métropole, la juridiction interrégionale spécialisée de Paris s’étant saisie de l’affaire.
Les faits qui leurs sont reprochés sont « constitutifs d’importation de produits stupéfiants en bande organisée » et « d’association de malfaiteurs », chefs passible de 30 ans de prison et d’environ 900 millions Fcfp d’amende, a précisé le procureur de la République.
« L’opération est la parfaite illustration de la contribution de la France à la lutte contre les trafics internationaux de stupéfiants dans le Pacifique », a conclu Hervé Leroy.