Si l’élu polynésien a été gracié, il n’a pas obtenu l’annulation de la condamnation. C’était la deuxième fois que la famille demande la révision du procès. En 1995, la cour avait rejeté la demande.
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Ce jeudi, à Paris, l’avocat de la famille a pu défendre la mémoire du parlementaire mort en 1977 tout comme l’avocat général qui a plaidé pour l’annulation de la décision.
Sandro Stephenson, petit-fils de Pouvanaa O Oopa, explique : » Cela a été un objectif de toute une vie. On a grandi, on a baigné dans cet esprit-là. Depuis que nous sommes nés, on a toujours pensé à la révision du procès de grand-père. Si jamais nous on s’en va, vous êtes là pour reprendre le flambeau… «
Révision du procès de Pouvanaa. Plaidoirie magistrale de la Défense.#tiamaPouvanaa
— Moetai Brotherson (@Moetai1) 5 juillet 2018
Un grand moment qui nous rappelle aux paroles de #PouvanaaOopa « La France est une grande nation, je sais qu’un jour elle me rendra justice » pic.twitter.com/DBAJ6yPxfm
— Maina Sage (@MainaSage) 5 juillet 2018
» Je pense que tout le monde sortira grandi d’une annulation de cette condamnation… »
Une condamnation reconnue donc partiale par le parquet, notamment au regard d’éléments nouveaux apportés ces dernières années par la défense. Emmanuel Piwnica, avocat de la famille Stephenson, souligne : » Il y a une première demande de rvion maintenant, cette nouvelle demande où les suppléments d’instruction ont établi qu’à aucun moment il n’a donné quelque ordre que ce soit de mettre le feu à la ville. Ce n’est pas qu’on ne trouve pas qu’il a donné l’ordre. C’est qu’il est établi qu’il n’a pas donné l’ordre. »
Près de 50 après la 1ère demande de Pouvanaa O Oopa lui-même de réviser son procès, la cour de cassation peut décharger la mémoire du Metua. Sa décision sera rendue le 25 octobre prochain.