Réseau de prostitution : une partie des protagonistes mise en examen

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Publié le 15/03/2018 à 16:12 - Mise à jour le 07/06/2019 à 16:39

« La plupart des faits ont été reconnus par les mis en cause », a indiqué le procureur de la République, Hervé Leroy, ce vendredi lors d’une conférence de presse. Le magistrat est revenu sur le démantèlement d’un réseau de prostitution effectué mardi dernier.

Ce jour-là, à 6 heures du matin, les forces de l’ordre sont intervenues dans une pension de Faa’a, chez Papa Raymond. Les gendarmes ont interpellé 10 personnes impliquées dans ce réseau de prostitution : des proxénètes, des clients et des personnes assistant la prostitution d’autrui.

Cette opération coup de poing est le fruit d’une enquête qui a démarré en juillet 2017.

DES MINEURES DE MOINS DE 15 ANS

Suite à la dénonciation d’une femme à la tête d’un réseau de prostitution, les enquêteurs ont découvert que ce réseau impliquait des prostituées âgées, pour les plus jeunes, de moins de 15 ans et pour les plus vieilles, de moins de 30 ans.

Le procureur de la République a précisé :

« Il apparaissait que des clients de ces prostituées rémunéraient les prostituées avec du numéraire, voire des stupéfiants en l’espèce de l’ice. Les tarifs oscillaient entre 5 000 et 30 000 francs. »

Lors des différentes perquisitions, de l’argent, des sachets d’ice, des balances et des sachets de conditionnement ont été saisis. 

D’AUTRES PERSONNES DÉFÉRÉES SAMEDI

Ce vendredi, une partie des personnes interpellées ont été présentées au juge d’instruction. Elles ont toutes été mises en examen.

Recours habituel à la prostitution d’une mineure de 17 ans, assistance à la prostitution d’autrui proxénétisme hôtelier ou encore proxénétisme en bande organisée sont parmi les chefs de poursuite.

Deux des protagonistes ont été placés sous contrôles judiciaire. Pour les autres, le parquet a requis leur placement en détention provisoire.

Samedi, quatre des autres protagonistes doivent être déférées devant le juge d’instruction pour être mises en examen. Les peines encourues vont de cinq à 20 ans.

Dans son communiqué, le procureur de la République conclut :

« Elle [NDLR : cette affaire] illustre aussi en filigranes le fléau généré par l’usage d’ice sur l’île de Tahiti qui met en péril des jeunes adultes et des mineurs qui ont donc recours à la prostitution pour financer leur toxicomanie. »
 

Rédaction web avec Sam Teinaore 

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