Quatre éducateurs d’un camp de vacances jugés pour agressions sexuelles sur des ados

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Publié le 13/03/2017 à 13:45 - Mise à jour le 21/06/2019 à 12:21

Les agressions présumées avaient été dénoncées par le directeur d’un centre accueillant des jeunes placés après avoir recueilli le témoignage de l’un de ses pensionnaires qui avait participé à ce camp. Les investigations qui s’en sont suivies avaient permis d’identifier trois autres supposées victimes.

Ces jeunes adolescents auraient subi des attouchements mais aussi des fellations de la part des mis en cause dans ce camp de vacances organisé à la va-vite et où paka et alcool circulaient, selon les conclusions de l’enquête.  Un centre qui ne proposait pas de réelles activités aux jeunes et dont certains des éducateurs avaient été recrutés le jour même de son ouverture.

Au cours de l’instruction, qui remonte à plus de cinq ans, deux des prévenus, tous raerae, avaient reconnu leurs agissements, au contraire du directeur du camp et de l’un des éducateurs. A la barre, ce mardi, tous deux ont une nouvelle fois nié toute agression.

Sans convaincre le procureur pour qui la culpabilité de l’ensemble des mis en cause est avérée en raison « des éléments corroborés au travers des témoignages« . « Il semble ahurissant qu’en tant que directeur, ou éducateurs, ils puissent s’adonner à de tels faits », s’est indigné le magistrat.

L’avocate des victimes présumées, Me Vasanthi Daviles-Estines, a quant à elle évoqué des « jeunes très vulnérables »  du fait de leur passé difficile et dont certains avaient accepté les agressions en échange de « cigarettes » fournies par l’un des animateurs.  

Des adolescents majeurs ou presque aujourd’hui mais qui portent les séquelles psychologiques de ce qu’ils ont subi, selon elle.

Le parquet a réclamé la condamnation des quatre hommes à des peines comprises entre deux ans de prison avec sursis et deux années ferme de détention. Contre trois d’entre-eux, il a en outre demandé une interdiction d’exercer une activité en relation avec des mineurs.

Le tribunal rendra son jugement le 16 mai.
 

J-B. C.

 
 
 

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