Depuis le premier jour des débats, le père de Sandy s’était placé en retrait. Lors des audiences, son visage était resté fermé. Pour ce dernier jour de procès, Stanley Ellacott a pu exprimer sa douleur et celle de ses proches.
A la barre, il a indiqué aux jurés que sa femme pleure depuis 850 jours. La douleur est telle qu’elle a été incapable de se rendre au procès.
D’un ton calme et posé, le père de Sandy Ellacott confie, devant les jurés :
« Le soir du drame, j’étais à Tahiti et heureusement que j’étais à Tahiti. Je crois bien que si j’avais été là (NDLR : à Bora Bora), je serai dans le box aujourd’hui. »
Dans la salle, les larmes continuent de couler sur les visages. Le père continue son récit d’une voix toujours maîtrisée. Mais à l’intérieur, il bouillonne. De nombreuses choses ont été dites sur son fils. Stanley Ellacott a lancé à l’attention du prévenu :
« Je ne veux pas te pardonner. […] »
Lors de l’exposé des faits, il a été rapporté que le prévenu a dit à maintes reprises à Sandy lors de l’agression : « Maintenant, tu sais qui je suis. »
En ce dernier jour de procès, cette phrase a eu un écho particulier lors du témoignage du père de Sandy. A la barre, Stanley Ellacott a terminé son intervention :
« Moi, je vais te dire qui tu es : tu es Henry, le meurtrier. »
Après les témoignages, l’avocat général José Thorel a pris la parole. Il a requis 30 ans de réclusion criminelle à l’encontre de Henry T. José Thorel a déclaré :
« Il s’est exclu de notre communauté, de la communauté des hommes. »
Pour Vetearii T., poursuivi pour violences aggravées, l’avocat général a requis 7 ans de prison avec mandat de dépôt et en ce qui concerne Heilani A., accusé de non-assistance à personne en danger, 1 an ferme.
Le verdict est attendu dans la soirée.
Le message du père et de la fille de Sandy Ellacott
Le père de Sandy a déclaré :
» Que ce soit dans leur trip ou after, au cours d’une bagarre réfléchissez avant ! Lorsque, effectivement, votre adversaire est à terre, ça suffit ! Relevez-le ! Buvez un coup mais n’allez pas jusqu’à cette sauvagerie qui a été démontrée! «