Le 20 octobre dernier, l’homme, qui a rejoint depuis peu les rangs de la république fantoche Pakumotu, a commencé à se montrer encore davantage menaçant. Sur la RDP, il tente d’immobiliser le véhicule du cousin de son épouse dans laquelle celle-ci se trouve. Une manœuvre qui cause quelques dégâts matériels légers.
Mais trois jours plus tard à Paea, il franchit un nouveau palier. Au moment où la victime descend du bus, il tente de la percuter avec son véhicule. « Il a essayé de me tuer ce jour-là (…) l’angle de son pare-chocs m’a frôlée », a témoigné l’épouse sur le départ.
A la barre, le prévenu a reconnu en partie les faits mais a nié avoir voulu supprimer sa compagne. « Si j’avais eu envie, je l’aurais déjà fait », a-t-il lâché d’un ton inquiétant.
Selon celle qui est encore officiellement son épouse, l’homme a changé ces derniers mois après avoir intégré la « république » Pakumotu. « Il n’était plus lui. Ce n’était plus un citoyen mais quelqu’un qui a le pouvoir de faire ce qu’il veut ».
Des membres de la république fantoche étaient d’ailleurs présents à l’audience, ce qui a conduit les autorités à renforcer la sécurité du palais de justice pour éviter d’éventuels débordements.
« On lui a dit qu’il allait avoir le poste de chef de la police », a souligné son avocate, « c’est une manipulation qui a accentué son sentiment de toute-puissance ».
De « toute-puissance », il en a été beaucoup question. C’est aussi l’un des termes utilisés par l’expert psychiatre qui s’est entretenu avec le prévenu. Le médecin a dépeint un homme « instable capable de passages à l’acte répétitif » et « d’une dangerosité importante ».
Outre la peine de prison, le tribunal l’a donc également condamné à suivre des soins psychiatriques. Le sexagénaire aura, enfin, l’interdiction d’approcher sa victime une fois qu’il aura retrouvé la liberté.