Devant les enquêteurs, le prévenu au casier judiciaire vierge avait expliqué avoir des « sentiments » pour la fillette, dont il « était en quelque sorte amoureux ».
« Ce que j’ai fait, c’est pas bien. Je lui ai demandé pardon », a déclaré à la barre du tribunal ce maçon de profession. Un homme dépeint par le psychiatre comme un pédophile.
Son avocat a plaidé le « dérapage » et souligné que son client avait, d’emblée, reconnu les faits sans chercher à les nier.
« Malheureusement, il n’y a aucun encadrement -en Polynésie, Ndlr- pour les auteurs de ce genre d’acte, pour leur permettre de s’exprimer », a-t-il déploré.
Celui de la victime a pour sa part insisté sur les « agressions physiques permanentes et continues » qu’a subies la jeune fille durant des années. Des violences qui ont engendré un traumatisme encore bien vivace aujourd’hui : « sa vie est déjà hypothéquée par les actes commis sur sa personne ».
Outre les 18 mois de détention avec sursis, le tribunal a prononcé l’inscription du prévenu au fichier national des auteurs d’infractions sexuelles. Il devra également verser 800 000 francs de dommages et intérêts à sa nièce.
A l’issue de l’audience, il a toutefois pu quitter libre le palais de justice.