Prise en charge tardive d’un patient : le Pays condamné à payer près de 13 millions

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Publié le 12/06/2017 à 12:08 - Mise à jour le 21/06/2019 à 12:19

Le dimanche 21 avril 2013 un habitant de Moorea se rend à l’hôpital de l’île sœur en raison de fortes fièvres et de courbatures. Examiné par le médecin de garde, celui-ci le renvoie chez lui avec du paracétamol et la prescription d’examens sanguin pour rechercher les marqueurs de la dengue ou de la leptospirose. Les examens pratiqués trois jours après diagnostiquent la leptospirose. Immédiatement évasané au Taaone, le malade présente très vite de graves complications cardiaques, pulmonaires et rénale. Il est admis en réanimation, où il restera jusqu’au 5 mai, puis en médecine interne avant de regagner son domicile le 14 mai et d’effectuer une longue convalescence.

Considérant le nombre de cas de leptospiroses en Polynésie et les symptômes de la maladie, l’expert mandaté par le tribunal administratif considère que le médecin de garde aurait dû pratiquer immédiatement les examens de détection et même administrer le traitement préventif adéquat.

Sans compter que les antécédents du patient, en longue maladie depuis 2006 pour des problèmes cardiaques, sont – selon le tribunal – de nature à aggraver les complications de la leptospirose.

Après avoir établi les déficits fonctionnels temporaires (pendant près de deux ans) du patient causés par cette erreur le juge a fixé à 2 450 000 Fcfp les indemnités à payer la Polynésie. Le Pays devra, en outre, s’acquitter des sommes déboursées par la CPS soit plus de 11 millions (11 263 940 Fcfp).
 
Bertrand Parent

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