Le 14 janvier 2017, alors qu’elle rentrait chez elle en début d’après-midi à Maharepa, cette femme de 54 ans avait surpris un inconnu sortir de son domicile. L’homme lui avait immédiatement décoché des coups de poings et de pied d’une violence inouïe. Puis il l’avait traînée dans la maison, l’avait violée à plusieurs reprises, avant de l’étrangler et de la laisser inerte sur le sol. La croyant morte, l’agresseur avait ensuite répandu du liquide inflammable dans la maison puis l’avait incendiée. La victime, dans un réflexe de survie, était parvenue in extremis à s’extraire du fare.
Une agression sauvage et choquante, même pour les habitués des prétoires. « Les faits sont difficiles. Je pense qu’ils sont abjects en ce qui nous concerne. Mais pour l’accusé, il y a aussi un parcours de vie qui a été extrêmement difficile. Donc on va essayer de savoir si effectivement, on peut arriver à comprendre la violence de ce personnage. Maintenant, vous savez, même les criminels ont à nous apprendre sur nous-mêmes » explique maître Benoit Bouyssié, avocat de la victime.
Depuis le box des accusés, l’agresseur, à la carrure de boxeur, a déclaré ne pas « comprendre » ce qu’il s’était passé ce jour-là. « Aujourd’hui, je vois l’horreur de ce que j’ai fait », a dit cet homme qui aurait repéré sa victime plusieurs semaines avant de passer à l’acte. Lors de sa garde à vue, l’accusé avait deux obsessions selon le gendarme qui a dirigé l’enquête : celle de sa victime qu’il trouvait belle et désirait, et celle de ne laisser aucune trace de son passage pour ne pas être identifié.
Le procès s’achèvera vendredi. L’accusé encourt la prison à vie.