Une seule personne, qui a réussi à se cacher sous une table, en réchappe. Elle entend les deux hommes crier « nous avons vengé le prophète » et « Allah Akbar », selon cette source.
Prenant ensuite la fuite, les agresseurs se retrouvent nez à nez avec une patrouille de la brigade anti-criminalité. S’en suivent des échangent de tirs. Un policier blessé et à terre a été achevé d’une balle dans la tête par les agresseurs de Charlie Hebdo, selon une vidéo diffusée sur Internet.
Les deux assaillants ont ensuite réussi à prendre la fuite à bord d’une voiture, finalement abandonnée au nord-est de Paris.
Durant l’attaque, 12 personnes sont décédées et huit ont été blessées. Parmi les victimes, les dessinateurs Charb, Cabu, Tignou et Wolinski. L’économiste Bernard Maris a également été tué. Jean Cabut (Cabu), 76 ans, et Georges Wolinski, 80 ans, avaient été dessinateurs dans l’emblématique magazine Hara-Kiri, ancêtre de Charlie Hebdo, avant de participer à la création de ce dernier, en 1970. Stéphane Charbonnier, alias Charb, abattu à l’âge de 47 ans, assurait la direction de la rédaction depuis mai 2009, après le départ de Philippe Val.
Le président François Hollande a qualifié l’attaque d’acte « d’une extrême barbarie » (voir sa déclaration en vidéo).
Après l’annonce de cette attaque, les hommages ont afflué.
« La France, et la merveilleuse ville de Paris où cette attaque scandaleuse a eu lieu, sont pour le monde une référence intemporelle qui demeurera bien au-delà de la vision haineuse de ces tueurs », a écrit le président américain Barack Obama dans un communiqué, condamnant la « fusillade terrifiante ».
Premier à réagir, le chef du gouvernement britannique David Cameron a dénoncé des « meurtres révoltants » sur son compte Twitter.
« Nous nous tenons aux côtés du peuple français dans le combat contre le terrorisme et pour la défense de la liberté de la presse », a-t-il ajouté peu avant d’ouvrir la session hebdomadaire de questions devant le Parlement britannique.
Amnesty International a évoqué un « jour noir pour la liberté d’expression ». « Mais c’est d’abord une tragédie humaine épouvantable », a ajouté Stephan Oberreit, directeur d’Amnesty International France.
« La tuerie perpétrée dans les locaux de l’hebdomadaire français Charlie-Hebdo, à Paris, relève de l’horreur absolue », a estimé la Fédération européenne des journalistes (FEJ), dont le siège est à Bruxelles.
« Une attaque barbare comme celle-là, c’est une affaire sans précédent », a déclaré Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF).