Les loyers du centre Vaima ne sont plus sous séquestre

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Publié le 08/05/2019 à 11:27 - Mise à jour le 07/06/2019 à 16:35

Depuis décembre dernier, tous les loyers du centre Vaima étaient bloqués par la justice en raison d’un flou sur la propriété des lieux qui appartenaient autrefois à un riche homme d’affaires, Charles Brown-Petersen, décédé en 1962. Or, sa succession pose toujours problème aujourd’hui. Les consorts Banbridge assurent être ses héritiers tout comme la famille McMillan dont l’aïeule avait été adoptée par Charles Brown-Petersen.

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Ce matin, la cour d’appel a finalement décidé de lever le séquestre des loyers du Vaima comme le demandaient les Bambridge mais aussi le groupe Malmezac qui pense, lui, être propriétaire des murs. Des loyers qui avoisinent les 300 millions de Fcfp par an. « Les Malmezac ont acheté le centre Vaima. Ils sont propriétaires du centre, et jusqu’à une décision contraire, ils resteront propriétaires » a déclaré Maître Arcus Ussang, avocat de la société Centre Vaima (famille Malmezac).

Sauf que l’avocat des Bambridge estime que le sol ainsi que les bâtiments du Vaima appartiennent à ses clients depuis une récente décision de justice. « Depuis le mois d’octobre 2018, la cour d’appel est venue dire que la Sté BBC, est aussi, par la théorie de l’accession, propriétaire des murs, et donc, de l’ensemble du centre Vaima. Cet ‘argent’ revient désormais à la société BBC » explique Maître Quinquis, avocat de la Brown Building Corporation (famille Bambridge)

Mais une troisième partie est également dans la danse. Les McMillan, descendants de Denise Higgins, adoptée par Charles Brown-Petersen il y a 60 ans. Ses descendants ont lancé une action devant le tribunal civil pour être reconnus comme propriétaires du Vaima. « Le jugement d’adoption de Denise Higgins précise expressément que cette adoption porte effet au jour du décès, c’est-à-dire à mars 1962 » a expliqué Jean-Claude Lollichon, avocat de la famille McMillan.

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La requête de l’avocat devrait être étudiée dans les prochains mois. Celui des Bambridge se dit confiant, estimant que la cession du Vaima s’était faite du vivant de Charles Brown-Petersen et qu’il ne faisait donc plus partie de la succession. « Que Denise Higgins ou pas ait été adoptée, c’était sorti du patrimoine de Charles Brown-Peterson à la date de son décès, de sorte que madame Denise Higgins ne puisse absolument prétendre à rien dans cette succession » a ajouté Maître Quinquis.

Un héritage qui suscite en tous les cas bien des convoitises et qui constitue aujourd’hui l’un des plus vieux dossiers judiciaires de France.
 

J-B. C.

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