Le violeur du RSMA de Tubuai maintenu en détention

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Publié le 31/05/2018 à 14:42 - Mise à jour le 21/06/2019 à 12:17

Le 27 mai au matin les gendarmes de la brigade de Tubuai sont amenés à interpeller un jeune homme de 23 ans accusé par trois femmes de les avoir violé ou d’avoir tenté de les violer. Le jeune homme en question, un militaire du Régiment du Service Militaire Adapté de Tubuai est interpellé ivre et totalement hagard. Il dit aux gendarmes qu’il ne se souvient de rien. Il se rappel juste avoir consommé 7 litres de komo (ndlr alcool frelaté) avec des amis.
Les trois victimes relatent chacune leurs agressions. La première, militaire également au RSMA, dit avoir été réveillé par le jeune homme qui s’était glissé dans son lit et lui a demandé d’avoir des relations sexuelles. Elle se serait alors débattu et aurait mis en fuite le jeune homme après avoir poussé des cris de détresse. Le jeune homme l’aurait alors menacé si elle disait quoi que ce soit à son officier supérieur. La seconde victime, toujours du RSMA, raconte que le jeune homme se serait glissé nu dans son lit. Elle l’a alors repoussé puis frappé, le jeune homme l’aurait alors mordu. Les deux premières victimes connaissent très bien l’agresseur puisqu’ils travaillent ensemble. Elles disent qu’il n’est pas violent, bien au contraire, c’est quelqu’un de gentil et serviable. 
La troisième victime est la tante d’un des amis de l’agresseur. Âgé d’une cinquantaine d’année elle souffre d’un handicape. Selon son récit elle a été réveillé par le jeune homme qui lui aurait demandé d’avoir des relations sexuelles avec lui. face à son refus le jeune homme l’aurait alors frappé puis plaqué au sol en la tenant par la gorge. Il lui aurait ensuite frappé la tête contre le sol avant de la violer. Alerté par les cris les proches de la victime ont mis en fuite l’agresseur. 
Le jeune homme a répété à plusieurs reprises qu’il ne se souvient de rien et surtout qu’il regrette ce qu’il a fait. Il n’a jamais contesté les récits des victimes.
Lundi matin le jeune homme a été présenté a un juge d’instruction qui l’a mis en examen pour agression sexuelle, violence et viol sur personne vulnérable. Son avocat a demandé a différer sa présentation devant le juge des liberté et de la détention. Elle a demandé son placement sous bracelet électronique et son assignation au domicile d’un oncle qui vie à Papara. Une demande rejetée par le juge qui estime le risque de récidive trop élevé. Cette affaire pourrait être jugée aux assises. Le jeune homme risque 20 ans de réclusion criminelle. Mais une difficulté a été soulevée par le juge d’instruction qui estime que le jeune homme était sous le régime de militaire au moment des faits, il pourrait alors être jugé par une cour martiale.

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