Le Taporo 7 coule à Motu Uta

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Le navire de fret a subi une voie d'eau dans l'après-midi. Plusieurs tonnes d'eau se sont engouffrées par la porte d'embarcation. Déséquilibré, le navire a coulé à quai, touchant ainsi quatre mètres de fond. Depuis 16 heures, les manœuvres se multiplient pour le remettre à flot.

Publié le 03/03/2022 à 20:12 - Mise à jour le 03/03/2022 à 21:39

Le navire de fret a subi une voie d'eau dans l'après-midi. Plusieurs tonnes d'eau se sont engouffrées par la porte d'embarcation. Déséquilibré, le navire a coulé à quai, touchant ainsi quatre mètres de fond. Depuis 16 heures, les manœuvres se multiplient pour le remettre à flot.

L’accident est intervenu en milieu d’après-midi, juste avant le départ du Taporo 7 pour les îles. C’est pendant une manœuvre avec la grue, que le navire a été déséquilibré et que l’eau s’est engouffrée par la porte d’embarcation. « Le bateau a coulé, heureusement qu’il n’y a que 4 mètres d’eau » constate le ministre de l’Equipement, René Temeharo.

À la coordination des opérations de sauvetage, la direction de l’Equipement a mobilisé deux remorqueurs pour stabiliser le navire penché à 25% à bâbord. « Nous avons renforcé les attaches et là on vient de mettre en œuvre les opérations de pompage pour pouvoir retirer l’eau et refermer l’accès » poursuit le ministre. Ce qui devrait prendre toute la nuit, car selon les premières estimations, plus de 5 000 mètres cube d’eau se sont engouffrés dans le navire.

« L’eau à l’intérieur du navire risque d’être chargée en matière hydrocarbure« 

Bruno Lacroix, le commandant de la base navale

À la demande de la direction de la protection civile et du Pays, les services de la base navale ont également été mobilisés. En plus des moyens de pompage des pompiers, les pompes ainsi que les bouées absorbantes de la marine nationale ont été mises à contribution. « L’eau à l’intérieur du navire risque d’être chargée en matière hydrocarbure et nous disposons de moyens de lutte anti-pollution prépositionnés juste à côté, ce qui nous a permis d’être là très très vite » précise le commandant de la base navale, Bruno Lacroix.

Si des investigations plus poussées doivent permettre de déterminer les causes de l’accident, les premiers éléments portés à la connaissance du ministre laissent assez peu de place au doute sur une erreur humaine. « Mais de toute façon, il n’y a que ça, c’est une évidence, c’est la manutention qui fait qu’on en est arrivé là » résume René Temeharo.

Enfin, EDT pourrait également monter au créneau avec un groupe électrogène suffisamment puissant pour activer la grue située sur le navire pour retirer un certains nombre de conteneurs. Car selon un membre d’équipage, l’eau a certainement atteint la salle des machines. Selon lui, le navire a basculé car il était surtout « surchargé » avec « le triple de sa cargaison habituelle ».

Cet accident devrait sans aucun doute perturber l’acheminement de marchandises dans les Raromatai, alors que tous les autres navires de fret pour l’archipel sont aujourd’hui en panne. Le ministre de l’Equipement évoque déjà la solution de repli du Taporo 6 attendu samedi à Papeete. Le Tahiti Nui 1 pourrait également être sollicité pour acheminer les marchandises de première nécessité vers les îles Sous-le-Vent. Les discussions avec ces deux compagnies devraient être engagées rapidement.

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