A la barre, l’un des mutoi a expliqué qu’il avait régulièrement maille à partir avec l’individu qu’il décrit comme « dangereux ». « Il nous menace à chaque fois que l’on passe devant lui. Le tribunal, c’est lui. La gendarmerie, c’est lui. Tout lui appartient« , a-t-il témoigné.
Depuis les faits, Frezal avait été placé en hôpital psychiatrique d’où il est sorti ces jours-ci. Mais les médecins estiment que compte tenu de sa santé mentale, il devra être suivi durant de longues années.
Pour son avocate, Me Betty Hayoun, sa place n’est donc pas en prison. « Cela fait des années que cela dure mais il reste tranquille. Il pose ses pancartes et s’en va (…) Mon client vit dans un autre monde. Il se prend pour le roi de ses quelques arpents de terre ».
Frezal a été écroué à Nuutania dès l’annonce du délibéré pour une durée d’un mois. Le tribunal lui a également ordonné de suivre des soins psychiatriques durant les deux prochaines années. Il a, enfin, interdiction de se trouver en possession d’armes.