Le procès Training Sandra Network renvoyé au 18 avril 2017

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Publié le 17/10/2016 à 14:16 - Mise à jour le 27/06/2019 à 10:30

Une enquête avait été ouverte en février  2015 par le parquet de Papeete suite à une saisie de la direction générale des Affaires économiques. Les forces de l’ordre soupçonnaient la société d’arnaque ou de tentative d’arnaque. Training Sandra Network proposait des formations de 15 000 à 30 000 Fcfp et promettait des retours sur investissement de 500 000 à 600 000 Fcfp en seulement six mois. 

Le 17 décembre dernier, Sandra Faraire lors de sa  garde à vue par la brigade financière de la direction de la Sécurité publique,  a reconnu avoir utilisé l’argent de ses adhérents pour ses propres besoins et pour financer à perte sa société. Elle aurait expliqué qu’elle comptait placer les sommes pour en retirer des dividendes.

Ce mardi, elle comparaissait avec Anouciatha Faoa et Heiata Huria, devant le tribunal correctionnel de Papeete pour escroquerie, abus de bien sociaux , banqueroute et  travail dissimulé.  Mais suite à l’absence des avocats de ses deux collaboratrices, le procès a été renvoyé au 18 avril 2017.

Interrogée à la sortie du tribunal, Sandra Faraire fanfaronne, « Je n’ai rien à dire, c’est un renvoi au 18 avril, merci d’être venus… vous êtes nombreux, juste pour moi. Je ne sais pas pourquoi j’intéresse autant les médias… Pour ceux qui m’entendent et qui ont été froissés par mon attitude, je m’excuse publiquement devant les médias. »

Elle nie toute volonté de nuire : « sachez que je n’ai pas voulu faire de mal à quiconque », et déclare : « maintenant je me prépare pour le renvoi (…) vous allez encore entendre parler de Sandra Faraire, je suis désolée, c’est vous qui avez fait parler de moi, ce n’est pas moi.  Je suis discrète. »

Cynique, elle ajoute :« quand on monte une société, cela n’est pas pour être pauvre logiquement. Il y a des victimes, je suis désolée, on va travailler là-dessus, le but est de rembourser tout le monde. » Les promesses n’engagent que ceux qui y croient…

Léa Taae, l’une des victimes de Training Sandra Networks, est déçue par le renvoi de l’affaire. « On nous a donné des rêves et ils ne se sont pas réalisés. On nous a promis que les Polynésiens seraient riches, et aujourd’hui on est dans une situation financière difficile. »

Léa Taae a travaillé pour Sandra Faraire en tant que formatrice sans voir le bout de la moindre rémunération. « On a travaillé pour cette dame que je respecte. On a passé des heures et des heures à travailler, sans être payés. Voilà notre déception. (…) « 

Elle a tout d’abord payé 30 000 Fcfp pour être formée, puis, devenue formatrice à son tour, elle a formé « une centaine de personnes » qui ont toutes payé entre 15 000 et 30 000 Fcfp la formation.

Cela donne une petite idée des sommes engrangées par Sandra Faraire, femme au fort pouvoir de persuasion et à la psychologie affutée dans le choix de ses victimes.
 

Rédaction Web avec Sam Teniaore

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