La chambre de l’instruction examine deux recours dans l’affaire Bill Ravel

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Publié le 18/06/2018 à 9:41 - Mise à jour le 21/06/2019 à 12:17

Ce matin la chambre de l’instruction était réunie pour examiner un recours du parquet contre une partie de l’ordonnance de renvoi du juge d’instruction Thierry Fragnoli dans l’affaire de corruption Bill Ravell/Cyril Le Gayic. Après neuf ans d’enquête, le juge avait renvoyé en correctionnelle Le Gayic, son homme de confiance Gaston Tetuanui, Bill Ravel et quatre de ses salariés.

En revanche Thierry Fragnoli avait prononcé des non-lieux, notamment au bénéfice du patron du groupe Carrefour, Louis Wane, qui était inquiété dans le dossier. L’homme d’affaires avait remis deux chèques à Cyril Legayic, un prêt, selon les deux hommes, au sujet duquel la justice n’a rien trouvé à redire. Mais le parquet voit les choses autrement, d’où le recours devant la chambre de l’instruction examiné ce matin. Le délibéré sera rendu le 24 juillet.
 
Cette même chambre de l’instruction a également examiné un recours, formulé cette fois-ci par l’avocate de l’ancien chef du service de communication du haut-commissariat, mis en examen pour complicité de trafic d’influence, dans un autre pan de l’affaire qui, elle, est toujours à l’instruction.
 
Le fonctionnaire est inquiété pour avoir porté une enveloppe contenant 500 000 F destiné à Jean-Christophe Bouissou de la part de Bill Ravel. Lui-même était un proche des deux hommes. Placé sous le statut de témoin assisté en 2012, il avait été mis en examen en février 2018 alors qu’il a toujours affirmé qu’il ne savait pas que l’enveloppe contenait de l’argent.
 
« C’est comme si vous aviez transporté un violoncelle et que plusieurs jours après vous apprenez en fait qu’il s’agissait d’une arme qui a servi à tuer quelqu’un », s’est étonnée ce mardi matin Marie Eftimie-Siptz son avocate qui demande l’annulation de la mise en examen de son client. Selon elle il n’y a aucun élément nouveau dans le dossier qui permette de mettre en doute la bonne foi du fonctionnaire: « Tout est extrêmement confus dans cette affaire », affirme-t-elle.

Réponse de la chambre de l’instruction le 24 juillet.
 

Bertrand Parent

 

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