En revanche Thierry Fragnoli avait prononcé des non-lieux, notamment au bénéfice du patron du groupe Carrefour, Louis Wane, qui était inquiété dans le dossier. L’homme d’affaires avait remis deux chèques à Cyril Legayic, un prêt, selon les deux hommes, au sujet duquel la justice n’a rien trouvé à redire. Mais le parquet voit les choses autrement, d’où le recours devant la chambre de l’instruction examiné ce matin. Le délibéré sera rendu le 24 juillet.
Cette même chambre de l’instruction a également examiné un recours, formulé cette fois-ci par l’avocate de l’ancien chef du service de communication du haut-commissariat, mis en examen pour complicité de trafic d’influence, dans un autre pan de l’affaire qui, elle, est toujours à l’instruction.
Le fonctionnaire est inquiété pour avoir porté une enveloppe contenant 500 000 F destiné à Jean-Christophe Bouissou de la part de Bill Ravel. Lui-même était un proche des deux hommes. Placé sous le statut de témoin assisté en 2012, il avait été mis en examen en février 2018 alors qu’il a toujours affirmé qu’il ne savait pas que l’enveloppe contenait de l’argent.
« C’est comme si vous aviez transporté un violoncelle et que plusieurs jours après vous apprenez en fait qu’il s’agissait d’une arme qui a servi à tuer quelqu’un », s’est étonnée ce mardi matin Marie Eftimie-Siptz son avocate qui demande l’annulation de la mise en examen de son client. Selon elle il n’y a aucun élément nouveau dans le dossier qui permette de mettre en doute la bonne foi du fonctionnaire: « Tout est extrêmement confus dans cette affaire », affirme-t-elle.
Réponse de la chambre de l’instruction le 24 juillet.