Tous étaient jugés pour avoir importé en avril 2017, 3 500 plantes dont une grande partie était interdite en Polynésie car risquant de véhiculer des parasites ou des maladies pouvant mettre à mal la biodiversité du fenua. La petite équipe revenait du salon de l’agriculture à Paris où elle tenait le stand de la Polynésie. Et avant de prendre l’avion du retour, elle avait fait un stop au marché de Rungis pour faire ses emplettes. À l’aéroport de Faa’a, un agent phytosanitaire, contacté par les mis en cause, avait autorisé l’entrée des cartons sans vérifier leur contenu. Mais les agents des douanes avaient demandé à y regarder de plus près et avaient finalement découvert le pot aux roses.
Car selon les estimations, ces plantes auraient pu à terme rapporter entre 4 et 15 millions de Fcfp. C’est donc l’appât du gain qui a motivé les mis en cause pour la partie civile comme pour l’accusation. Et le tribunal s’est rangé à cet avis, jugeant « très désagréable » cette affaire en raison de la qualité des prévenus.
Ces derniers ont finalement été condamnés à six mois de prison avec sursis, des amendes comprises entre 1,2 et 2,5 million(s) de Fcfp ainsi qu’à indemniser la Polynésie à hauteur de 400 000 Fcfp chacun. L’avocate de Jean-Claude Tang a immédiatement annoncé qu’elle ferait appel du jugement, son client n’ayant jamais eu d’intention délictueuse selon elle.