Il viole sa fille et la met enceinte : un homme encourt 20 ans de prison

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Publié le 24/02/2019 à 14:13 - Mise à jour le 07/06/2019 à 16:36

Il était venu lui-même se dénoncer à la gendarmerie dans le courant de l’année 2016. Cet homme de 40 ans avouait cinq viols commis sur sa fille au domicile familial. Des agressions qui s’étaient déroulées sur quelques jours alors que son épouse était hospitalisée. La victime, âgée 14 ans à l’époque, n’avait rien dit à son entourage par peur, mais elle était tombée enceinte suite à ces agressions. Sa mère lui avait alors demandé qui était le père de l’enfant. Face au silence gêné de sa fille, elle avait interrogé son mari qui avait fini par avouer. Un homme déjà condamné par le passé pour des agressions sexuelles sur deux de ses nièces.

Placé en garde à vue, la quadragénaire avait immédiatement reconnu les faits sans chercher à minimiser sa responsabilité. Une attitude que salue aujourd’hui son avocat. « Il n’a jamais remis en cause les paroles de sa fille, ce qui n’est pas forcément habituel dans les cas des pères incestueux qui, parfois, remettent en doute la parole de leurs enfants. C’est une personne qui a conscience de la gravité de l’acte qu’il a commis, et qui a conscience du mal qu’il a fait à sa fille. Donc aujourd’hui, il est à la fois très ému et très angoissé du verdict, mais auquel il est préparé »  déclare maître Edouard Varrod, avocat de l’accusé.

En raison de l’âge de la victime, l’audience se déroule à huis-clos, mais partiel. L’avocate de l’adolescente estime en effet que la présence des médias à ce type de procès est salutaire. « C’est important que la presse soit présente et qu’elle puisse en parler. La maman de la victime disait que régulièrement, lorsque son mari voyait ce genre de reportage à la télé, elle lui disait : ‘j’espère que toi tu ne feras jamais ça’. Et malheureusement, même avec les reportages et les mises en garde, ce sont encore des drames que l’on rencontre beaucoup trop souvent… Il est important pour la jeune fille qu’elle soit entendue et reconnue comme victime, et que son père soit condamné » explique maître Temanava Bambridge-Babin, avocate de la victime

Pour l’heure, l’accusé n’a pas été en mesure d’expliquer comment il avait pu s’en prendre à sa fille. Les débats se poursuivent demain. Le quadragénaire encourt 20 ans de prison.
 

Jean-Baptiste Calvas

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