Evasion, violences et racket à la barre du tribunal correctionnel

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Publié le 08/04/2018 à 15:30 - Mise à jour le 21/06/2019 à 12:17

Le premier, avait été condamné à huit mois de prison pour des recels de vols, en état de récidive. Mais il avait bénéficié d’une mesure de semi-liberté lui permettant de suivre une formation en journée avant de regagner, le soir, la maison d’arrêt. Sauf que vendredi, cet individu de 29 ans a décidé de rester dehors.

Selon ses dires, il venait d’apprendre que celle qui l’aimait s’engageait dans l’armée et qu’elle quittait dans les jours qui viennent le fenua. « Il a eu l’impression que le monde s’écroulait. Cette annonce l’a complètement chamboulé », a plaidé son avocate.
Au final, l’homme a pris quatre mois de prison supplémentaires et la semi-liberté, c’est fini pour lui.

C’est ensuite un individu de 27 ans qui prend place à la barre du tribunal. Vendredi soir, à Papara, il a porté des coups de poing à son ex-compagne, lui causant divers hématomes.

Bien que totalement ivre, il circulait à vélo et transportait sur son guidon une jeune femme. Il a fini par croiser la route de son ex qui faisait la fête avec des amies. Jalouse, elle lui a alors lancé des insultes. Et a reçu pour réponse plusieurs coups de poings.

« J’ai compris qu’il ne fallait plus faire des violences mais il a fallu que l’on se croise au mauvais moment et au mauvais endroit », a soufflé le mis en cause. Un homme pourtant déjà condamné à quatre reprises pour avoir eu la main lourde sur la victime. Verdict du tribunal : un an de prison ferme avec mandat de dépôt.

Pour finir, c’est un jeune désœuvré d’à peine 20 ans qui fait face aux juges. Abandonné par ses parents dans son enfance, il vit dans une cabane délabrée sur le terrain de sa grand-mère. Le jeune homme est accusé d’extorsion pour avoir racketté deux ados en novembre et décembre dernier, dont l’un sortait du collège. Après avoir menacé de les frapper, il était reparti avec le vélo du premier et le smartphone du second.

Avec lui, le procureur a « un dilemme ». Le magistrat entend bien que l’intéressé vit dans « une misère totale » mais il note aussi « un nombre incalculable de condamnations à son casier judiciaire ». Quasiment toujours pour des vols.

« Là encore, il est nécessaire de dire stop », tonne le représentant du ministère public en demandant deux ans ferme. Ce sera finalement 18 mois dont six assortis du sursis.

J-B. C.

 
 
 

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