Erreur de diagnostic : le CHPF condamné à verser 86,4 millions de Fcfp et une rente à vie

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JUSTICE - Le centre hospitalier de la Polynésie française (CHPF) a été condamné par le tribunal administratif à verser à un ancien patient 86,4 millions de Fcfp et une rente à vie pour ne pas avoir fait les examens nécessaires afin de diagnostiquer la maladie coronarienne dont il était atteint.

Publié le 09/05/2019 à 9:34 - Mise à jour le 19/06/2019 à 13:08

JUSTICE - Le centre hospitalier de la Polynésie française (CHPF) a été condamné par le tribunal administratif à verser à un ancien patient 86,4 millions de Fcfp et une rente à vie pour ne pas avoir fait les examens nécessaires afin de diagnostiquer la maladie coronarienne dont il était atteint.

Le 22 juillet 2015, un médecin urgentiste contractuel au CHPF, avait consulté le service de cardiologie de cet établissement pour des douleurs rétro-sternales en barre qu’il avait présentées à deux reprises, fin juin et mi-juillet 2015, au cours d’une activité sportive. Les résultats des examens réalisés ayant été considérés comme rassurants, il est parti en vacances en métropole le 27 juillet 2015. Mais le 2 août suivant, il a présenté un arrêt cardio-respiratoire alors qu’il courait sur un terrain pentu. Malgré la présence sur place d’un infirmier militaire qui a pratiqué un massage cardiaque et l’intervention rapide des secours, les tentatives de réanimation se sont heurtées à une asystolie persistante et l’activité cardiaque n’a repris que 45 minutes plus tard.

Le patient a ensuite été pris en charge du 2 au 12 août 2015 au service de réanimation du centre hospitalier de Bayonne, où une coronarographie a révélé un rétrécissement de l’artère interventriculaire proximale traitée par la pose d’un stent actif. Les séquelles des lésions neurologiques sévères consécutives à l’arrêt cardio-respiratoire prolongé ont nécessité des hospitalisations en service spécialisé jusqu’au 15 octobre 2015. La rééducation s’est poursuivie en métropole, puis à Tahiti où le patient est rentré le 16 avril 2016.

Dans une requête enregistrée en juillet 2017, le patient a ainsi demandé au tribunal administratif de de Papeete condamner l’hôpital public à l’indemniser de ses préjudices, avec intérêts et capitalisation. Selon lui, le centre hospitalier a commis une faute en s’abstenant de réaliser les examens qui auraient permis de diagnostiquer la cardiopathie ischémique dont il était atteint.

Le tribunal administratif de Papeete a rendu son jugement ce 7 mai, et condamne ainsi le CHPF a verser une indemnité de 86 407 006 Fcfp au plaignant, ainsi qu’une rente viagère annuelle d’un montant de 5 180 000 Fcfp, et d’une rente annuelle jusqu’en 2027 d’un montant de 8 343 217 Fcfp.

Le CHPF est également condamné à rembourser les débours de la CPS à hauteur de 25 050 684 Fcfp et une rente annuelle jusqu’en 2027 de 863 783 Fcfp.

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