Drame de Bora Bora : l’auteur présumé encourt 30 ans de réclusion criminelle

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Publié le 18/12/2017 à 11:37 - Mise à jour le 21/06/2019 à 12:18

« Malheureusement, cette affaire illustre, une fois de plus, la problématique majeure de l’intoxication alcoolique de mineurs et de jeunes majeurs en Polynésie française […] » A la suite du drame qui s’est produit ce dimanche sur l’île de Bora Bora, le procureur de la République Hervé Leroy a convoqué la presse pour faire un point sur le dossier.

Le drame s’est déroulé sur fond d’alcool. Dans la matinée, victime et auteur présumé se sont retrouvés pour boire. Le premier, descolarisé, est pagé de 17 ans. Le second a 28 ans et a trois enfants en bas âge. Après plusieurs bouteilles, une bagarre a éclaté entre les deux protagonistes. La raison ? La dégradation d’une enceinte acoustique. « Un motif futile », selon le procureur de la République.

La victime s’en prend à l’auteur des faits. Insultes, coups de poing et gifles fusent. Pour répliquer, le mineur va chercher un couteau de cuisine chez une parente. Il revient et enfonce la lame dans la poitrine de la victime. Elle succombera à sa blessure quelques minutes plus tard.

Hervé Leroy explique :

« Le mineur a précisé qu’il s’alcoolisait régulièrement avec la victime. Ce mineur est connu des services de police mais en l’état son casier judiciaire ne comporte aucune trace de condamnation. »

Rapatrié sur Tahiti lundi matin, ce jeune a vu sa garde à vue se prolonger. Un juge d’instruction sera saisi de l’enquête ce mardi pour continuer les investigations. La qualification retenue par le parquet sera celle de meurtre. Le parquet va requérir du juge d’instruction qu’il saisisse le juge des libertés et de la détention pour placer ce mineur en détention provisoire au regard de la nature criminelle des faits.

 « Cet auteur mineur encourt jusqu’à 30 ans de réclusion criminelle a supposé que l’excuse de minorité ne soit pas retenue par la cour d’assises. »

Le procureur de la République a tenu à souligner le caractère dramatique de cette nouvelle affaire. Celle-ci n’est pas sans rappeler un autre drame qui a eu lieu il y a un an à Moorea. En 2016, un jeune de l’île était mort sous les coups d’un autre.

« Ce qu’on peut déplorer également, à l’occasion de cette affaire, c’est la défaillance de certains parents qui laissent leurs enfants se mettre dans un état dangereux pour eux-mêmes et pour autrui. »

Rédaction web

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