Disparition d’un avion à Tahiti : la fin d’un mystère vieux de 25 ans ?

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Publié le 05/10/2017 à 13:28 - Mise à jour le 21/06/2019 à 12:19

Il y a une dizaine de jours, un groupe de chasseurs fait une étonnante découverte, à 3 heures et demi de marche au-dessus de Tiarei. Les voilà nez-à-nez avec les restes d’un avion. Après avoir pris quelques photos, certains d’entre eux font rapidement le lien avec un mystérieux fait divers vieux de 25 ans.
 
Le dimanche 5 avril 1992 à 16 h 52, le jeune Wilfried Mardjoeki, décolle de la piste de Faa’a à bord d’un Cessna 152 pour faire un tour de l’île. Dans ses réservoirs, une heure de carburant. Agé de dix-neuf ans, cet élève en terminale au lycée Paul-Gauguin, compte soixante heures de vol. A 17 heures, Wilfried informe la tour de contrôle qu’il passe au niveau de la pointe Venus et se dirige vers Taravao. Ensuite, silence radio.
 
Dès 18 heures, à la tombée de la nuit, les secours sont alertés et une cellule de crise est mise en place à l’aéroport. Le lendemain matin, plusieurs hélicoptères et un avion militaire entame des recherches. Une douzaine de gendarmes seront même hélitreuillés sur les hauteurs de Hamuta où des témoins auraient entendu l’avion. Les forces de l’ordre quadrillent toute l’île, survolent le lagon… en vain.

« La disparition de Wilfried restera peut-être à jamais un mystère » écrit alors la Dépêche de Tahiti lorsque les autorités annoncent la fin des recherches cinq jours après  le drame. Au total les forces de l’ordre auront consacré 72 heures de recherches dont 52 en hélicoptère.

Il y a une semaine, les chasseurs ont confié leur découverte à l’avocat de la famille de Wilfried. Celui-ci a prévenu le parquet qui a ouvert une enquête et missionné les gendarmes pour qu’ils se rendent sur place dans les jours qui viennent. Car si les chasseurs ont tout de suite fait le lien avec l’affaire, il faut rester très prudent. Les enquêteurs vont tenter d’identifier l’avion, son type et son immatriculation, ce qui ne s’annonce pas facile après 25 ans.

Bizarrement, selon nos informations, le moteur de l’avion n’est pas sur place. Un élément qui pourrait peut-être expliquer l’origine de la panne. Les chasseurs n’ont pas non plus détecté de restes d’ossements près de l’avion.

Et si cet avion n’est pas celui de Wilfried Mardjoeki, alors ce sera un nouveau mystère que devront élucider les enquêteurs.
 

Bertrand Parent

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