Décès de Cabu, Charb, Wolinski… : les dessinateurs du fenua sous le choc

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Publié le 06/01/2015 à 15:20 - Mise à jour le 29/06/2019 à 9:17

Cabu, Charb, Wolinski… ces caricaturistes de renoms ont été assassinés ce mercredi dans l’attentat qui a eu lieu au siège du journal Charlie Hebdo. Avec leur disparition, c’est toute une profession qui est touchée. Au fenua, HGP, Munoz, P’tit Louis s’expriment après le décès de leurs collègues.

HGP a eu du mal a réalisé la nouvelle. Pour lui, « ce qui est difficile à encaisser, c’est que tout cela, c’est soit disant au nom d’une religion ». HGP pense que « de plus en plus de journalistes et dessinateurs vont prendre peur ». Même s’il sait bien que, comme les journalistes rédacteurs, certains dessinateurs sont parfois censurés, il réalise que son métier peut être dangereux. Mais pour HGP, l’attentat au siège du Charlie Hebdo n’est pas seulement « dû au dessin » (caricature de Mahomet en Une du Charlie Hebdo en 2011, NDLR). « C’est dû au fait que le terrorisme est partout (…) On peut se moquer de certaines relogions, mais je crois que pour certains extrémistes, la religion musulmane est difficile à critiquer ». 

Pour Munoz, c’est « un choc », un véritable « coup de massue ». « Cabu, Wolinski… tous les autres, on fait partie d’une même famille », déclare-t-il. Pour lui, le crayon est une « arme », « un moyen d’expression ». Ce qui s’est passé ce mercredi le révolte et lui donne envie de se battre. « Et le seul moyen de se battre, pour nous, c’est ça », dit il montrant son crayon. 
Ancien caricaturiste du quotidien disparu Les Nouvelles de Tahiti, Munoz dit avoir appris « à modérer » ses dessins. Il sait l’impact que peu avoir l’une de ses caricatures. « Mais tant qu’il y aura des dessinateurs pour dessiner, des écrivains pour écrire et des gens pour penser, on ne se taira pas de si tôt », conclut Munoz. 

Le dessinateur P’tit Louis sera ce soir sur le plateau du journal de Tahiti Nui Télévision. 

Interview de Munoz

Interview de HGP

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