Coup de filet dans le milieu du rachat d’or : le bijoutier et deux complices présumés écroués

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Publié le 26/01/2017 à 14:13 - Mise à jour le 27/06/2019 à 10:30

Les gendarmes des Brigades de recherches de Faa’a et Punaauia n’ont pas chômé ces derniers jours. Après le vaste coup de filet organisé en début de semaine, qui a permis l’interpellation d’une quinzaine de personnes, les trois principaux suspects du dossier ont été mis en examen et écroués ce vendredi.

Parmi eux, le personnage central de l’affaire : un acheteur d’or de 62 ans, également gérant d’un commerce de meubles, qui faisait l’objet d’une surveillance depuis un an.

L’homme est suspecté d’avoir mis en place, depuis plusieurs années, un réseau composé de « petites mains » qui commettaient des cambriolages chez des particuliers pour y dérober des bijoux en or. Le précieux métal auraient été fondu avant d’être revendu à l’étranger, aux Etats-Unis notamment.

Devant le juge des libertés et de la détention, le sexagénaire a toutefois nié l’ensemble des faits qui lui sont reprochés.

 « C’est vraiment n’importe quoi (…) Je gagne très bien ma vie dans le rachat d’or mais honnêtement. Les voyages aux Etats-Unis, c’était des vacances (…) C’est une affaire où il n’y a rien, une machination. Je vais entamer une grève de la faim », a-t-il lâché, énervé.

Sauf que les éléments recueillis par les enquêteurs mettent à mal sa défense. Plusieurs des mis en cause ont en effet déclaré que le négociant en or les « incitait à commettre des vols ».  Pour le représentant que parquet, « seules ces activités illégales» permettaient à l’homme de 62 ans de « maintenir son train de vie ».

Chez certains des suspects, les enquêteurs ont trouvé nombre de bijoux mais aussi des produits chimiques destinés à s’assurer que les objets volés étaient bel et bien en or.

Le « garde du corps » du négociant, qui travaillait également dans son commerce de meubles, a lui aussi été mis en examen et placé en détention provisoire. De même que le neveu de celui-ci qui était sorti en novembre dernier de Nuutania.

Deux jours après sa remise en liberté, il aurait pourtant commis ses premiers cambriolages. Agé de 24 ans, il a déclaré au juge s’inquiéter d’éventuelles représailles : « ils vont payer des gens pour me tabasser en prison ». Un quatrième individu, lui aussi impliqué dans le dossier, avait été placé en détention provisoire il y a quelques jours. 

L’enquête n’en est qu’à ses débuts car les gendarmes ont encore de multiples pistes à investiguer. Si seulement quatre mis en cause dans le dossier sont, pour l’heure, mis en examen, d’autres présentations devant le juge d’instruction sont attendues.
 

J-B. C.

 
 

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