Le syndicaliste, qui se montrait « verbalement agressif envers ses collègues », avait lancé à l’un d’eux « ohipa taioro ». Une expression signifiant selon lui « une préparation culinaire locale destinée à relever le goût des poissons et des fruits de mer », mais qui peut aussi se traduire par « travail bâclé ». Rien d’injurieux donc à ses yeux.
Des explications qui n’ont pas convaincu la cour administrative d’appel. Dans sa décision, celle-ci note que « taioro est également une insulte d’une extrême grossièreté, à forte connotation sexuelle, dont le sens n’échappe à personne sur le territoire et qui est employée par les Polynésiens d’origine à l’encontre des métropolitains ».
« Les pièces du dossier qui rapportent l’altercation excluent l’interprétation anodine que » le syndicaliste « veut donner à l’expression », poursuit la juridiction qui conclut que ces propos « constituent une faute suffisamment grave pour justifier un licenciement ».