Cinq ans dont trois avec sursis pour le prédateur sexuel

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Publié le 21/11/2016 à 15:18 - Mise à jour le 27/06/2019 à 10:30

L’homme, policier municipal la journée et DJ le soir à Moorea profitait de sa dégaine d’adolescent, de sa fonction et de son aura de DJ pour séduire des jeunes filles mineures. En tout six. Pour sa défense, le prévenu, a avancé qu’elles étaient toutes consentantes et qu’elles avaient menti sur leur âge.

Ce que conteste Kari Lee Armour-Lazzari avocate d’une des victimes. Pour elle, le fait que le prévenu était policier municipal incitait les jeunes filles à lui faire confiance. « Il les attendait à la sortie du collège, elles ne voyaient pas le mal. elles avaient quatorze ans, elles étaient naïves et innocentes. »

Pour Me Armour-Lazzari, l’homme a dupé ses victimes, leur faisant croire que tout était normal, qu’il n’y avait rien de répréhensible dans les rapports sexuels. « Aujourd’hui, on voit les dégâts qu’une telle conduite occasionne pour ces jeunes filles. (…) Je pense qu’il leur a gâché la vie. Elles ont été exposées à des actes, des événements auxquels elles n’auraient pas été exposées si elles n’avaient pas croisé le chemin de ce prédateur. Très clairement ! »

Du côté de la défense, Me Betty Hayoun estime que son client n’est pas un prédateur sexuel, mais un homme de 31 ans qui dans sa tête est resté un adolescent et était donc à la recherche de jeune fille de son « âge ». « Il a un physique d’adolescent, il est habillé comme un adolescent. Dans son esprit, il n’est pas un adulte. Il s’est mis au même niveau que ses victimes ».

Le tribunal l’a condamné à 5 ans de prison dont 3 avec sursis. Il a interdiction d’exercer dans la fonction publique ou une quelconque activité le mettant en contact avec des mineurs. Il devra indemniser chacune de ses victimes pour des montants allant de 150 000 à 800 000 francs. Il sera également inscrit sur le fichier national des auteurs d’infractions sexuelles.
 

Rédaction Web avec Sam Teinaore

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