Chien tué par son maître : IMTA réagit

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Publié le 10/02/2015 à 9:37 - Mise à jour le 29/06/2019 à 9:17

Depuis deux jours, la toile polynésienne est en émoi. Un homme a publié des photos de viande découpée ainsi qu’un « selfie » avec la tête de son chien. Il se vante de l’avoir tué (lire ici). 
Aujourd’hui mercredi, l’association Ia Maitai Te animara (IMTA) s’est adressée publiquement au procureur de la République en Polynésie française, José Thorel, sur les réseaux sociaux. 
Les actes de cruauté envers les animaux sont sévèrement punis par la loi. S’il est prouvé que le chien a souffert lors de sa mise à mort, l’auteur pourra donc être condamné. En revanche, si l’acte de cruauté n’est pas prouvé, l’affaire sera classée. L’association de protection animale interpelle le procureur sur l’exécution du chien « par un amateur », « avec les moyens du bord ». Pour l’association, « la mise à mort » de l’animal n’ayant pas été réalisé dans un « abattoir ou dans un cabinet vétérinaire »,  » il serait juste de penser qu’elle a été sinon longue, au moins maladroite et douloureuse ». 

Le message de IMTA :

« Mr le procureur, cher Mr Thorel
C’est avec la plus grande attention que nous avons écouté votre interview (…) hier soir au sujet du selfie d’un homme avec la tête décapitée de son chien posté sur Facebook. Comme d’habitude lorsque l’opinion publique est en émoi vous avez annoncé qu’une enquête était en cours, et notamment qu’elle devrait déterminer si le chien avait souffert lors de la mise à mort. 
Il apparait toutefois, à notre humble avis, qu’il sera plus difficile, afin de pouvoir promptement classer l’affaire sans suite (si ce n’est déjà fait bien sûr), de prouver que la mise à mort a été faite sans causer de souffrances. En effet, à moins qu’elle n’ait été pratiquée par un professionnel (dans un abattoir, ou dans un cabinet vétérinaire) il serait juste de penser qu’elle a été sinon longue, au moins maladroite et douloureuse de la main d’un amateur et avec les « moyens du bord ». (…)
L’intention première de l’auteur des faits était de se débarrasser de son chien qui lui causait du souci. S’en régaler ensuite n’était que le « petit plus ». Et enfin poser fièrement avec la tête décapitée est l’expression douteuse de la désinvolture du personnage au regard de son geste. Tout rapprochement avec une pratique culturelle des îles en manque de viande fraiche n’est qu’un écran de fumée pour cacher la réalité des faits.
Il parait que « qui ne condamne pas cautionne »
Bien respectueusement
IMTA »

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